Voilà en partie les causes de notre pauvreté [nous Français] ; nous la cachons sous des lambris vernis et par l'artifice des marchandes de modes ; nous sommes pauvres avec goût |
l'Homme aux 40 écus, préambule |
lambris |
Et pouvons-nous, de nos lambris dorés, dont nous ne sommes presque jamais sortis, voir d'un coup d'oeil juste le terrain sur lequel on a combattu ? |
Mél. litt. Éloge fun. offic. |
lambris |
Des fureurs de ces temps exemple lamentable |
Henr. VIII |
lamentable |
[Les gens de Lisbonne lors du tremblement] Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours, Dans l'horreur des tourments, leurs lamentables jours |
Désastre de Lisb. |
lamentable |
Ce vieillard vénérable A jeté dans mes bras un cri si lamentable |
Fanat. IV, 4 |
lamentable |
Vous criez : tout est bien, d'une voix lamentable |
Désast. Lisb. |
lamentable |
La nuit était noire, on la passa à se lamenter |
Blanc et noir. |
lamenter |
Vous vous lamentez, dans votre lettre du 20 septembre, de n'être point brigadier des armées du roi, tandis que vous l'êtes |
Lett. la Houlière, 22 oct. 1770 |
lamenter |
Qu'un morceau de fer soit conçu partagé en mille lamines élastiques |
Feu, 32 |
lamine |
Enfin n'étant ni mahométans, ni brames, ni lamistes, ils ne reconnaissaient qu'un seul Dieu sans aucun mélange |
Polit. et législ. Fragm. hist. sur l'Inde, XXXVI. |
lamiste |
Le tout à la clarté de vingt mille lampions qui changeront la nuit en jour |
Lett. d'Argental, 7 août 1750 |
lampion |
Les misérables Parisiens, trompés d'abord par l'espérance d'un prompt secours, chantaient, dans les rues, des ballades et des lampons contre Henri |
Ess. guerr. civ. Franc. |
lampon |
Votre plume est comme la lance d'Achille qui guérissait les blessures qu'elle faisait |
Lett. Dorat, 8 janv. 1767 |
lance |
La bataille d'Ivry commença à décrier l'usage des lances qui fut bientôt aboli ; et sous Louis XIV les piques ont été oubliées |
Dict. phil. Franc ou Franq ; France, etc. |
lance |
Les combattants devaient s'y rendre [dans l'amphithéâtre] armés de toutes pièces.... il fallait courir quatre lances ; ceux qui seraient assez heureux pour vaincre quatre chevaliers.... |
Zadig, 19 |
lance |
La bulle d'excommunication lancée contre ce prince par le pape Sixte-Quint |
Hist. parlem. XXXII |
lancé, ée |
Je voudrais que chacun de nos frères lançât tous les ans les flèches de son carquois contre le monstre, sans qu'on sût de quelle main les coups partent |
Lett. Damilaville, 8 oct. 1764 |
lancer |
Seigneur, ce sont les moindres coups Que le ciel irrité vient de lancer sur vous |
Tancr. III, 3 |
lancer |
Sur son char de rubis mêlés d'azur et d'or Apollon va lançant des torrents de lumière |
Filles de Minée. |
lancer |
Quels regards effrayants vous me lancez, hélas ! |
Zaïre, IV, 6 |
lancer |
Ses yeux lancent sur nous Les regards de la haine et les traits du courroux |
Fanat. II, 5 |
lancer |
Songez à vos quarante lieues de landes vers Bordeaux, à cette partie de votre Champagne que vous avez nommée si noblement pouilleuse |
Facéties, Disc. Velches. |
lande |
Instruit dans les deux lois et dans les deux langages [latin et arabe] |
Tancr. II, 1 |
langage |
Notre langue est très irrégulière ; les langages, à mon gré, sont comme les gouvernements : les plus parfaits sont ceux où il y a moins d'arbitraire |
Lett. Guyot, 7 août 1767 |
langage |
Il serait curieux de compter le nombre de différents langages qui se parlent aujourd'hui dans tout l'univers ; il y en a plus de trois cents dans ce que nous connaissons de l'Amérique, et plus de trois mille dans ce que nous connaissons de notre continent |
Bible expliq. Gen. |
langage |
Pythagore, dans son séjour aux Indes, apprit, comme tout le monde sait, à l'école des gymnosophistes le langage des bêtes et celui des plantes |
Avent. indienne. |
langage |
Tu pouvais de ses yeux entendre le langage |
Zaïre, III, 7 |
langage |
Plusieurs étrangers se sont imaginé que nous n'avions qu'un langage pour la prose et pour la poésie ; ils se sont bien trompés |
Comment. Corn. rem. Nicomède, III, 2 |
langage |
Oubliant à jamais le langage d'amour |
Adél. du Guesclin. I, 1 |
langage |
Il n'y a pas longtemps qu'une femme de mon voisinage venant d'acheter des langes à Genève, et en ayant enveloppé son enfant, les employés des fermes, sous la conduite d'un nommé Moreau, saisirent ces langes sous prétexte qu'ils étaient neufs |
Lett. Mme de Saint-Julien, 3 oct. 1775 |
lange |
Le fameux docteur Swift forma le dessein, dans les dernières années du règne de la reine Anne, d'établir une académie pour la langue, à l'exemple de l'Académie française |
Dict. phil. Société royale. |
langue |
Quand on a un nombre suffisant d'auteurs approuvés, la langue est fixée |
ib. Langues. |
langue |
Notre langue se parle à Vienne, à Berlin, à Stockholm, à Copenhague, à Moscou ; elle est la langue de l'Europe ; mais c'est grâce à nos bons livres, et non à la régularité de notre idiome |
Lett. Guyot, 7 août 1767 |
langue |
Notre langue et nos belles-lettres ont fait plus de conquêtes que Charlemagne |
Lett. Mme Denis, 24 août 1750 |
langue |
Nos mères et les langues dites mères ont beaucoup de ressemblance ; les unes et les autres ont des enfants qui se marient dans le pays voisin, et qui en altèrent le langage et les moeurs |
Dict. phil. Langues. |
langue |
Plusieurs rabbins prétendent que la langue mère était le samaritain ; quelques autres ont assuré que c'était le bas-breton ; dans cette incertitude, on peut fort bien, sans offenser les habitants de Quimper et de Samarie, n'admettre aucune langue mère |
Dict. phil. ABC. |
langue |
La langue fut portée sous Louis XIV au plus haut point de perfection dans tous les genres, non pas en employant des termes nouveaux inutiles, mais en se servant avec art de tous les mots nécessaires qui étaient en usage |
Louis XV, 43 |
langue |
MM. les syndics du pays de Gex savent assez et attesteront combien est stérile le sol de cette petite province, qui n'est qu'une langue de terre d'environ cinq lieues de long et de deux de large, sur le bord du lac de Genève |
Polit. et législ. Remontr. du pays de Gex, Au roi en son conseil. |
langue |
La nature vous a donné ce feu avec lequel on ne sent jamais la langueur de l'âge ; vous serez plus philosophe, mais vous ne serez jamais vieux |
Lett. Richelieu, 31 août 1751 |
langueur |
[Les bienheureux].... goûtent, dans les feux d'une éternelle ardeur, Des plaisirs sans regrets, du repos sans langueur |
Henr. VII |
langueur |