Une chose finie est une chose qui a des bornes ; une chose infinie n'est que cette même chose finie à laquelle nous ôtons ces termes et ces bornes |
BUFFON
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Ess. arith. mor. |
fini, ie |
Est-ce donc une chose à dire gaiement ? et n'est-ce pas une chose à dire, au contraire, tristement, comme la chose du monde la plus triste ? |
PASCAL
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Pens. II, 2 |
à |
Dieu me garde de faire un système, mais certainement il y a dans nous quelque chose qui pense et qui veut ; ce quelque chose que l'on appelait autrefois une monade, ce quelque chose est imperceptible |
VOLTAIRE
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Jenni, 11 |
monade |
Quelque chose est promis et vous verrez qu'autre chose sera fait |
LEGOARANT
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chose |
Il ne s'ensuivra pas de là que la chose qu'on entend naturellement par le mot de temps soit en effet le mouvement d'une chose créée |
PASCAL
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ib. |
de |
Il est comique que le bien d'un Parisien soit en Souabe ; mais la chose est ainsi ; la destinée est une drôle de chose |
VOLTAIRE
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Lett. Mme de Florian, 11 avril 1767 |
drôle |
L'intérêt que j'ai à croire une chose n'est pas une preuve de l'existence de cette chose |
VOLTAIRE
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Rem. Pens. Pascal, 5 |
intérêt |
Je n'oublierai pas qu'une chose offerte est une chose due, quand il n'y a que l'impuissance de rendre qui empêche d'accepter |
ROUSSEAU
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Lett. à M. de Sauttershaim, Corresp. t. VI, p. 116, dans POUGENS. |
offert, erte |
Dieu répand dans l'âme quelque chose qui la penche vers la chose commandée |
PASCAL
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Prov. IV |
pencher |
À quoi vous servait d'irriter des gens qui, sans être grand'chose, tiennent à quelque chose ? |
COURIER
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I, 57 |
chose |
Une chose hideuse me blesse moins qu'une petite chose |
DIDEROT
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Salon de 1765, Oeuv. T. XIII, p. 107, dans POUGENS |
petit, ite |
Il est certain qu'ayant commencé d'aimer quelque chose pour l'amour d'elle-même, le temps ajoute incontinent notre propre intérêt au mérite de la chose |
GUEZ DE BALZAC
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De la cour, 7e disc. |
intérêt |
Je sais que, quand j'aurai dans l'esprit de prendre une chose plutôt qu'une autre, la situation de cette chose me fera diriger de son côté le mouvement de ma main |
BOSSUET
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Lib. arb. 2 |
prendre |
Combien faut-il que la chose vaille pour nous porter à cette extrémité de tuer celui qui nous prend quelque chose ? |
PASCAL
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Prov. 7 |
extrémité |
Par une chose complète, je n'entends autre chose qu'une substance revêtue de formes ou d'attributs qui suffisent pour me faire connaître qu'elle est une substance |
DESCARTES
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Rép. aux quatre object. 11 |
forme |
C'est autre chose de s'entremettre près d'un monarque.... autre chose d'être établi par le prince même pour lui rapporter toutes les requêtes |
BOSSUET
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Sermons, Ascension 2 |
rapporter |
Comme une étincelle a quelque chose de semblable au soleil, et une goutte d'eau tient quelque chose du vaste océan |
VOLTAIRE
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Dial. 23 |
tenir |
Autre chose d'agir avec un père, autre chose de répondre devant un juge |
BOSSUET
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II, Pénit. 1 |
autre |
Je conçois clairement que chaque chose pourrait être autrement qu'elle n'est ; j'ai appelé cela contingence, et je dis que, dans ma manière de concevoir, chaque chose est contingente de sa nature |
BONNET
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Palingén. 17e part. ch. 2 |
contingence |
Tout le temps est perdu, auquel nous n'aurons point attaché quelque chose de plus immuable que lui, quelque chose qui puisse passer à l'éternité bien-heureuse |
BOSSUET
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Yolande de Monterby. |
immuable |
Les essences des choses sont indivisibles ; car l'idée représente l'essence de la chose, à laquelle si on ajoute ou diminue quoi que ce soit, elle devient aussitôt l'idée d'une autre chose |
DESCARTES
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Rép. aux 5es object. 39 |
indivisible |
Une chose infinie n'est même que cette chose finie à laquelle nous ôtons les termes et les bornes ; ainsi l'idée de l'infini n'est qu'une idée de privation et n'a point d'objet réel |
BUFFON
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Homme, arithm. sociale. |
infini, ie |
Exam Qu'une chose aussi visible qu'est la vanité du monde soit si peu connue, que ce soit une chose étrange et surprenante de dire que c'est une sottise de chercher les grandeurs, cela est admirable |
PASCAL
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Pens. VI, 59, éd. HAVET. |
surprenant, ante |
J'appelle république tout État régi par les lois, sous quelque forme d'administration que ce puisse être ; car alors l'intérêt public gouverne, et la chose publique est quelque chose |
ROUSSEAU
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Contr. soc. II, 6 |
république |
.... Vis sans coeur, sans pensée et sans foi ; Vis pour l'or, chose vile, et l'orgueil, chose vaine |
HUGO
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Voix intér. XIX. |
chose |
Dis-je quelque chose assez belle ? L'antiquité toute en cervelle Me dit : je l'ai dit avant toi. C'est une plaisante donzelle ; Que ne venait-elle après moi ? J'aurais dit la chose avant elle |
DE CAILLY
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Épigr. |
chose |
Dès qu'il a les idées de ces choses ou les idées attachées aux signes qui les représentent, il voit comme par intuition, si une chose convient, ou ne convient pas à une autre chose |
BONNET
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Ess. analyt. âme, ch. 16 |
intuition |
Chose étonnante, que le mystère le plus éloigné de notre connaissance, qui est celui de la transmission du péché, soit une chose sans laquelle nous ne pouvons avoir aucune connaissance de nous-mêmes ! |
PASCAL
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Pens. VIII, 1 |
péché |
C'est autre chose de faire tout convenablement [comme les animaux], autre chose de connaître la convenance [comme l'homme] |
BOSSUET
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Conn. V, 2 |
convenance |
Il faudrait bien que vous vous accoutumassiez à voir des exceptions dans les meilleurs systèmes ; il y a toujours quelque chose qui y convient le plus juste du monde, et puis quelque chose aussi qu'on y fait convenir comme on peut |
FONTENELLE
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I, 121 |
convenir |
Peu de chose nous console, parce que peu de chose nous afflige |
PASCAL
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Pens. VI, 22 bis, éd. HAVET. |
peu |
Le fini est-il, dans votre esprit, autre chose que l'image de quelque mesure bornée ? l'infini est-il autre chose que l'image de cette même mesure que vous prolongez sans trouver fin ? |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Imagin. |
fini, ie |
La règle est que, quand on veut exprimer une même chose par plusieurs périphrases, il faut que les images soient dans une certaine gradation, qu'elles ajoutent successivement les unes aux autres, et que tout ce qu'elles expriment convienne également, non-seulement à la chose dont on parle, mais encore à ce qu'on en dit |
CONDILLAC
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Art d'écr. II, 3 |
périphrase |
Autre chose est, par rapport à nous, l'objet mesurable et tangible, autre chose est l'objet visible |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Distance. |
tangible |
Considérer les nombres d'une manière générale ou comme applicables à tous les objets de l'univers, c'est la même chose que de ne les appliquer à aucun de ces objets en particulier ; c'est la même chose que les abstraire ou les séparer de ces objets pour les considérer à part |
CONDILLAC
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Langue calc. I, 4 |
nombre |
Dans la démonstration, ou l'on remonte de la chose à démontrer aux premiers principes, ou l'on descend des premiers principes à la chose à démontrer ; d'où naissent l'analyse et la synthèse |
D'ALEMBERT
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Oeuv. t. I, p. 334 |
synthèse |
Il semble que la perfection de chaque chose consiste en son action ; car chaque chose a son action |
BOSSUET
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Pensées chrét. 33 |
action |
Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables, les diseurs de phébus ; vous ne vous en défiez point ; et je vais vous jeter dans l'étonnement ; une chose vous manque, c'est l'esprit |
LA BRUYÈRE
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V |
phébus |
Il vous a rendu justice ; elle est rare chez un adversaire ; dites : la justice est rare... Le pronom est comme une chose fixe et adhérente, et le nom sans article ou avec un article indéfini est comme une chose vague et en l'air, où rien ne se peut attacher |
VAUGELAS
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Rem. t. II, p. 652, dans POUGENS |
pronom |
Sacrement, dans notre usage ordinaire, veut dire un signe sacré ; mais, dans la langue latine, d'où ce mot est venu, sacrement veut dire souvent chose haute, chose secrète et impénétrable |
BOSSUET
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ib. IV, 10 |
sacrement |