Ma douleur est au-dessus de toute douleur, mon coeur est tout languissant au dedans de moi |
SACY
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Bible, Jérémie, VIII, 18 |
dessus |
Mais le lâche et le tiède a douleur sur douleur, Et voit fondre sur lui tout ce qu'il appréhende |
CORNEILLE
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Imit. I, 25 |
tiède |
La seconde cause de son agonie [de Jésus], c'est la douleur qu'il ressent des péchés qu'il porte, douleur si tuante, si accablante, qu'elle passe infiniment l'imagination |
BOSSUET
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Serm. 1er serm. sur la Passion, 1 |
tuant, ante |
Sa douleur a si peu de combats [il se livre si facilement à sa douleur] |
MALHERBE
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I, 4 |
combat |
Je crains plus que vous mon voyage de Bretagne ; il me semble que ce sera encore une autre séparation, une douleur sur une douleur, et une absence sur une absence |
SÉVIGNÉ
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32 |
sur [1] |
De douleur en douleur je traverse la vie |
DUCIS
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Abufar, III, 2 |
douleur |
Il faut remarquer que la douleur est un mal réel et véritable, et qu'elle n'est pas plus la privation du plaisir que le plaisir n'est la privation de la douleur |
MALEBRANCHE
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Rech. vér. v, 3 |
privation |
Quand Napoléon apprit cette nouvelle [la capitulation du général Partouneaux], saisi de douleur, il s'écria : Faut-il donc, lorsque tout semblait sauvé comme par miracle, que cette défection vienne tout gâter ? L'expression était impropre, mais la douleur la lui arracha |
SÉGUR
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Hist. de Napol. XI, 7 |
défection |
Ici-bas la douleur à la douleur s'enchaîne, Le jour succède au jour, et la peine à la peine |
LAMARTINE
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ib. I, 2 |
peine |
La douleur est un mal local qui nous porte au désir de voir finir cette douleur ; le poids de la vie est un mal qui n'a point de lieu particulier, et qui nous porte au désir de voir finir cette vie |
MONTESQUIEU
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Espr. XIV, 12 |
poids |
Sa douleur a été au delà des bornes |
SÉVIGNÉ
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415 |
borne |
Le coeur brisé de douleur |
MASSILLON
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Tiéd. |
brisé, ée |
À ma douleur je chercherai des charmes |
RACINE
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Baj. II, 5 |
charme [1] |
Comblé de douleur amère |
SÉVIGNÉ
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412 |
comblé, ée |
Ce n'est que la douleur qui lui coupe la voix |
CORNEILLE
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Théod. V, 9 |
couper |
Une douleur si forte et si peu divertie |
MALHERBE
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V, 16 |
diverti, ie |
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste |
RACINE
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Androm. III, 3 |
douleur |
Ce que le fer ne peut la douleur l'effectue |
MAIRET
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Sophon. III, 2 |
effectuer |
Ah ! douleur non encore éprouvée |
RACINE
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Phèd. IV, 6 |
encore |
La femme est folle de douleur |
SÉVIGNÉ
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207 |
fou [1] |
Ne craignez pas que je me livre à ma douleur |
FLÉCHIER
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Duc de Mont. |
livrer |
Ménage ma douleur |
VOLTAIRE
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Tancr. IV, 6 |
ménager [1] |
Et ma douleur profonde est un peu soulagée |
VOLTAIRE
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Scythes, v, 1 |
soulagé, ée |
La douleur l'avait submergé |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
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Paul et Virg. |
submerger |
La douleur qui se tait n'en est que plus funeste |
RACINE
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Andr. III, 3 |
taire |
Ne vous laissez point abattre à la douleur |
FÉNELON
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Tél. XXIII |
à |
Télémaque s'abandonnait à une douleur amère |
FÉNELON
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Tél. XVI |
abandonner |
Il est toujours dans l'abîme de la douleur |
SÉVIGNÉ
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219 |
abîme |
Le Messie abîmé dans la douleur |
BOSSUET
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Hist. II, 4 |
abîmé, ée |
La douleur où elle se voit abîmée |
CORNEILLE
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Ex. du Cid. |
abîmé, ée |
J'étais abîmé dans la plus amère douleur |
FÉNELON
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Tél. II |
abîmé, ée |
Une tendre amante abîmée dans la douleur |
HAMILTON
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Gramm. 11 |
abîmé, ée |
Ce philosophe pensait que l'absence de la douleur était le but de sa vie |
FÉNELON
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Phil. Épic. |
absence |
Ce qui irrite la douleur en un temps, l'adoucit en un autre |
FÉNELON
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Tél. XX |
adoucir |
Faibles amusements d'une douleur si grande |
RACINE
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Bérén. II, 2 |
amusement |
Chimène à vos genoux apporte sa douleur |
CORNEILLE
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Cid, II, 8 |
apporter |
Et l'on craint.... Que sa douleur bientôt n'attente sur ses jours |
RACINE
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Brit. V, 8 |
attenter |
Affaiblir ma douleur avecque mon amour |
CORNEILLE
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Poly. II, 2 |
avec |
Tu as beau faire, douleur ! si ne diray je pas que tu sois mal |
MONTAIGNE
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I, 301 |
beau |
D'une vive douleur elle paraît blessée |
CORNEILLE
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Othon, V, 2 |
blessé, ée |