Cet ordre [le raisonnement géométrique]... consiste non pas à tout définir ni à tout démontrer, ni aussi à ne rien définir ou à ne rien démontrer, mais à se tenir dans ce milieu de ne point définir les choses claires et entendues de tous les hommes, et de définir toutes les autres |
PASCAL
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Espr. géom. I |
milieu |
Cet ordre [celui de la démonstration géométrique], le plus parfait entre les hommes, consiste non pas à tout définir ou à tout démontrer, ni aussi à ne rien définir ou à ne rien démontrer, mais à se tenir dans le milieu de ne point définir les choses claires et entendues de tous les hommes, et de définir toutes les autres |
PASCAL
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ib. |
ordre |
On trouvera peut-être étrange que la géométrie ne puisse définir aucune des choses qu'elle a pour principaux objets ; car elle ne peut définir ni le mouvement, ni les nombres, ni l'espace ; et cependant ces trois choses sont celles qu'elle considère particulièrement et selon la recherche desquelles elle prend ces trois différents noms de mécanique, d'arithmétique, de géométrie, ce dernier mot appartenant au genre et à l'espèce |
PASCAL
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ib. |
géométrie |
Laissez-les un peu se définir eux-mêmes |
LA BRUYÈRE
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XII |
définir |
Bien définir ses mots pour parler conséquemment |
BOSSUET
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Réponse. |
conséquemment |
On ne sait comment définir le comte ; il est jaloux et libertin |
BEAUMARCHAIS
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Mar. de Fig. I, 4 |
définir |
Il [Sénèque] commence par définir la chose, peine que les anciens se donnent rarement |
DIDEROT
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Claude et Néron, II, 10 |
définir |
Le caractère le moins difficile à définir [d'une certaine roche] est une esquillosité sui generis |
ÉLIE DE BEAUMONT
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Acad. des sc. Comptes rend. t. LXX, p. 586 |
esquillosité |
Il faut définir l'orgueil une passion qui fait que, de tout ce qui est au monde, l'on n'estime que soi |
LA BRUYÈRE
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Théophraste, XXIV |
orgueil |
La dissimulation n'est pas aisée à bien définir.... c'est un certain art de composer ses paroles et ses actions pour une mauvaise fin |
LA BRUYÈRE
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Théophr. I |
dissimulation |
Euclide avait-il raison de définir le nombre, collection d'unités de même espèce ? |
VOLTAIRE
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ib. |
nombre |
Tel homme au fond et en lui-même ne se peut définir ; trop de choses qui sont hors de lui l'altèrent, le changent |
LA BRUYÈRE
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XI |
définir |
On peut définir l'impôt une contribution pour la dépense publique, qui est nécessaire à la conservation de la propriété particulière |
RAYNAL
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Hist. phil. XIII, 51 |
impôt |
L'impudent est facile à définir : il suffit de dire que c'est une profession ouverte d'une plaisanterie outrée, comme de ce qu'il y a de plus contraire à la bienséance |
LA BRUYÈRE
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Théophraste, X |
impudent, ente |
Mme du Deffant a eu raison d'appeler son livre [de Montesquieu] de l'esprit sur les lois ; on ne peut mieux, ce me semble, le définir |
VOLTAIRE
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Lett. d'Uzès, 14 sept. 1751 |
sembler |
La géométrie ne peut définir ni le mouvement, ni les nombres, ni l'espace ; et cependant ces trois choses sont celles qu'elle considère particulièrement |
PASCAL
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Géom. 1 |
nombre |
Nous pouvons définir la passion un mouvement de l'âme qui, touchée du plaisir ou de la douleur ressentie ou imaginée dans un objet, le poursuit ou s'en éloigne |
BOSSUET
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Conn. I, 6 |
passion |
Il est malaisé de vous définir le livre ; vous en connaissez le génie |
BOSSUET
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Lett. 174 |
génie |
En promettant de tout définir, on a seulement oublié les mots sur lesquels on convient que tout roulait |
BOSSUET
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Préf. sur l'instr. de M. de Cambrai, IV, 44 |
rouler |
Elle [la géométrie] ne peut définir ni le mouvement, ni les nombres, ni l'espace ; et cependant ces trois choses sont celles qu'elle considère particulièrement |
PASCAL
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ib. |
mouvement |
Qui pourra le définir [le temps] ? et pourquoi l'entreprendre, puisque tous les hommes conçoivent ce qu'on veut dire en parlant du temps sans qu'on le désigne davantage ? |
PASCAL
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Pens. part. I, art. 2 |
désigner |
Cette méthode de fixer les idées en développant leur formation doit être souvent préférée en philosophie à ce qu'on appelle définition proprement dite, même dans les cas où il s'agit de définir |
D'ALEMBERT
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Mélanges, etc. t. V, § 11 |
méthode |
Jamais aucun visage de femme n'a tant mérité que le sien, qu'on se servît de ce terme de physionomie pour le définir et pour exprimer tout ce qu'on en pensait en bien |
MARIVAUX
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Marianne, 4e part. |
physionomie |
Règles pour les définitions : n'entreprendre de définir aucune des choses tellement connues d'elles-mêmes, qu'on n'ait point de termes plus clairs pour les expliquer |
PASCAL
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ib. |
règle |
Nous pouvons la définir [la sensation] la première perception qui se fait en notre âme à la présence des corps que nous appelons objets, et ensuite de l'impression qu'ils font sur les organes de nos sens |
BOSSUET
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Connaiss. I, 1 |
sensation |
Les pensées sublimes sont rares, et ne peuvent être suppléées, ni par la magnificence des mots, cette magnificence si pauvre quand celle des choses n'y répond pas, ni par ce beau désordre qu'on n'a pu jusqu'ici bien définir |
D'ALEMBERT
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Réfl. sur la poés. Oeuv. t. IV, p. 106, dans POUGENS. |
magnificence |
Avouez la vérité, monseigneur : on aimerait mieux s'être expliqué plus précisément, et employer son esprit à bien définir les mots pour parler conséquemment, que de les tordre après coup pour se sauver comme on peut |
BOSSUET
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Réponse à quatre lettres, 1 |
tordre |
Je dois définir ce que j'entends proprement, lorsque je dis que la nature m'enseigne quelque chose ; car je prends ici la nature en une signification plus resserrée que lorsque je l'appelle un assemblage ou une complexion de toutes les choses que Dieu m'a données |
DESCARTES
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Médit. VI, 14 |
nature |
Tout l'esprit d'un auteur consiste à bien définir et à bien peindre : Moïse, Homère, Platon, Virgile, Horace ne sont au-dessus des autres écrivains que par leurs expressions et par leurs images |
LA BRUYÈRE
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I |
peindre |
Et pour définir en quoi consiste la magnificence, on verra qu'elle paraît dans les grands travaux consacrés à l'utilité publique, dans les ouvrages qui attirent de la gloire à la nation, qui impriment du respect aux sujets et aux étrangers et rendent immortels les noms des princes |
BOSSUET
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Polit. V, IV, 2 |
magnificence |
Le mot esprit, quand il signifie une qualité de l'âme, est un de ces mots vagues, auxquels tous ceux qui les prononcent attachent presque toujours des sens différents : il exprime autre chose que jugement, génie, goût, talent, pénétration, étendue, grâce, finesse, et il doit tenir de tous ces mérites : on pourrait le définir raison ingénieuse |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Esprit, II |
esprit |