Ton fils est mort, disait un guerrier à une mère, et la mère répondait en pleurant : c'est égal |
CHATEAUBRIAND
|
Natch. II, 52 |
égal, ale |
Une mère m'attend, une mère intrépide Qui défendra son sang contre un père homicide |
RACINE
|
Iph. IV, 8 |
intrépide |
Mme de Carignan [grand'mère du comte de Soissons] le déshérite [à cause d'un mariage], et il y a déjà longtemps que sa mère a lancé l'exhérédation sur lui |
SÉVIGNÉ
|
23 déc. 1682 |
lancer |
La veuve de Henri le Grand, la mère d'un roi de France, la belle-mère de trois souverains, manqua quelquefois du nécessaire |
VOLTAIRE
|
Moeurs, 176 |
nécessaire |
La vanité est la mère des ridicules, comme l'oisiveté est la mère des vices |
MARMONTEL
|
Oeuv. t. IX, p. 352 |
vanité |
Dors-tu ? réveille-toi, mère de notre mère ! D'ordinaire en dormant ta bouche remuait ; Mais ce soir on dirait la madone de pierre |
HUGO
|
Ball. 3 |
madone |
[Joas à Josabeth, qui lui a servi de mère] ô mon unique mère ! |
RACINE
|
Athal. IV, 4 |
unique |
L'enfant ayant tous ses besoins à expliquer et par conséquent plus de choses à dire à la mère que la mère à l'enfant.... |
ROUSSEAU
|
Inégalité, 1re partie. |
expliquer |
La mère des Anges et la mère Angélique n'étaient point assez intérieures au gré de ces Pères, ils leur reprochaient souvent de ne connaître d'autre perfection que celle qui s'acquiert par la mortification des sens et par la pratique des bonnes oeuvres |
RACINE
|
Port-Royal, I |
intérieur, eure |
Les religions chrétienne et musulmane reconnaissent la juive pour leur mère ; et, par une contradiction singulière, elles ont à la fois pour cette mère du respect et de l'horreur |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Juifs. |
mère [1] |
La mère de Jésus et la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, Marie Madeleine, se tenaient auprès de sa croix |
SACY
|
Bible, Év. St Jean, XIX, 25 |
tenir |
On voit aussi, par les rapports de ces quatre animaux avec le chien et la louve dont ils étaient issus, que le père influe plus que la mère sur les mâles, et la mère plus que le père sur les femelles |
BUFFON
|
Quadrup. t. XII, p. 262 |
influer |
Qui parle d'offenser grand'mère ni grand-père ? - .... Grammaire [qui se prononçait alors comme grand'mère] est prise à contre-sens par toi |
MOLIÈRE
|
Femmes sav. II, 6 |
contre-sens |
Lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux ; tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère |
VOLTAIRE
|
Cand. 19 |
fétiche |
Honore ton père et ta mère, si tu veux vivre longuement ; j'oserais dire : honore ton père et ta mère, dusses-tu mourir demain |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Pères, mères. |
honorer |
Si, marchant dans un chemin, vous trouvez sur un arbre ou à terre le nid d'un oiseau, et la mère qui est sur ses petits ou sur ses oeufs, vous ne retiendrez point la mère avec ses petits |
SACY
|
Bible, Deutéron. XXII, 6 |
nid |
Son grand-père [de Charles-Quint], Maximilien, veut être pape ; Jeanne, sa mère, est folle et enfermée ; et Charles-Quint s'enferme chez des moines, et y meurt ayant l'esprit aussi troublé que sa mère |
VOLTAIRE
|
Moeurs, 126 |
troublé, ée |
Plusieurs rabbins prétendent que la langue mère était le samaritain ; quelques autres ont assuré que c'était le bas-breton ; dans cette incertitude, on peut fort bien, sans offenser les habitants de Quimper et de Samarie, n'admettre aucune langue mère |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. ABC. |
langue |
Ce n'est pas l'insolence qui est mère de la saturité, mais la saturité qui est mère de l'insolence |
RACINE
|
Lexique, éd. P. Mesnard. |
saturité |
Et l'on dit qu'autrefois feu Bélise, sa mère.... |
MOLIÈRE
|
Mélicerte, I, 4 |
feu, feue [2] |
Sa mère qui le gouvernait |
BOSSUET
|
Hist. I, 10 |
gouverner |
Dès que la mère eut indice certain De sa grossesse.... |
LA FONTAINE
|
Herm. |
indice |
Ce n'est pas votre faute, la mère |
ALEX. DUVAL
|
Menuis. de Livonie, I, 12 |
mère [1] |
Une mère si chérie et si regrettée |
BOSSUET
|
Mar.-Thér. |
regretté, ée |
Aux larmes de sa mère il a paru sensible |
RACINE
|
Théb. II, 3 |
sensible |
J'en ai fait tomber d'accord ma mère |
SÉVIGNÉ
|
247 |
accord |
D'une mère facile affecter l'indulgence |
RACINE
|
Brit. I, 2 |
affecter |
Sa mère encor la tenait sous son aile |
LA FONTAINE
|
Aveux. |
aile |
Ainsi que par César on jure par sa mère |
RACINE
|
Brit. I, 2 |
ainsi |
Chaque mère à sa bru l'alléguait pour patron |
LA FONTAINE
|
Matr. |
alléguer |
Coriolan ne put être apaisé que par sa mère |
BOSSUET
|
Hist. I, 8 |
apaisé, ée |
Ma mère en sa faveur arma la Grèce entière |
RACINE
|
Andr. V, 2 |
armer |
Cet hymen m'asservit et le fils et la mère |
VOLTAIRE
|
Mérope, IV, 1 |
asservir |
Sur les soins d'une mère on peut s'en assurer |
RACINE
|
Andr. III, 4 |
assurer |
Je me fais habiller, selon mon âge, en mère bobie |
DECOURCHAMP
|
Souv. de la marq. de Créquy, III, III |
bobi |
C'est ma mère et je veux ignorer ses caprices |
RACINE
|
Brit. II, 1 |
caprice |
Ta mère le choie ; Zara ne le néglige pas |
COURIER
|
Lett. II, 102 |
choyer |
Sa mère.... La conjure en tremblant de presser son départ |
VOLTAIRE
|
Mariamne, III, 1 |
conjurer |
Il n'en avait pas fait sa cour à sa mère |
SÉVIGNÉ
|
152 |
cour |
Que les enfants de ta mère soient courbés devant toi |
VOLTAIRE
|
Phil. IV, 77 |
courbé, ée |