Sganarelle à une nourrice : Ah ! nourrice, charmante nourrice, ma médecine est la très humble esclave de votre nourricerie |
MOLIÈRE
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Méd. m. lui, II, 4 |
nourricerie |
Il écoutait au maillot le babil de sa nourrice |
ROUSSEAU
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Ém. I |
babil |
S'agit-il de chercher une nourrice, on la fait choisir par l'accoucheur |
ROUSSEAU
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Ém. I |
accoucheur, euse |
Peste, madame la nourrice, comme vous dégoisez ! |
MOLIÈRE
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Méd. m. lui, II, 2 |
dégoiser |
Sa nourrice avait peu de lait, celle-ci en a comme une vache |
SÉVIGNÉ
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8 avr. 1671 |
lait |
On est jusqu'à vingt ans petit pour sa nourrice |
DELAVIGNE
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les Enf. d'Éd. I, 1 |
petit, ite |
Je ne sais qui fut ta nourrice ; Mais ton corps me paraît en merveilleux état |
LA FONTAINE
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Fabl. II, 16 |
merveilleux, euse |
Je ne sais qui fut ta nourrice ; Mais ton corps me paraît en merveilleux état |
LA FONTAINE
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Fabl. II, 16 |
nourrice |
Je ne me doutais pas que la tempérance fût la nourrice du génie, et cependant rien n'est plus véritable |
MARMONTEL
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Mém. IV |
tempérance |
Il faut que j'essaye un peu le lait de notre nourrice et que je visite son sein |
MOLIÈRE
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Méd. malgré lui, II, 5 |
visiter |
La liberté, nourrice du génie, Voit les beaux arts pleurer sur son cercueil |
BÉRANGER
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Censeur. |
cercueil |
Gaillard corbeau disait en le couvant des yeux [un mouton] : Je ne sais qui fut ta nourrice |
LA FONTAINE
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ib. II, 16 |
couver |
Je trouve par hasard une femme de Sucy qui me dit qu'elle connaissait une nourrice admirable |
SÉVIGNÉ
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Lett. du 8 avril 1671 |
nourrice |
Y a-t-il au monde un honnête homme qui n'eût horreur de changer l'enfant d'un autre en nourrice ? |
ROUSSEAU
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Hél. III, 18 |
nourrice |
Pauvres enfants ! de fantômes funèbres Quelque nourrice a peuplé vos esprits |
BÉRANGER
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Suicide. |
peupler |
Ma langueur dure, et je cherche une nourrice, afin de m'asinifier comme l'année passée |
GUEZ DE BALZAC
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Lett. inédites, CXXXIX (éd. Tamizey Larroque) |
asinifier (s') |
Je me figure encor sa nourrice éperdue Qui devant les bourreaux s'était jetée en vain |
RACINE
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Ath. I, 2 |
devant |
Semblables à ces enfants drus et forts d'un bon lait qu'ils ont sucé, qui battent leur nourrice |
LA BRUYÈRE
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I |
fort, orte |
Il vaut mieux que l'enfant suce le lait d'une nourrice en santé que d'une mère gâtée |
ROUSSEAU
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Ém. I |
gâté, ée |
Le maigre, loin d'échauffer la nourrice, lui formera du lait en abondance et de la meilleure qualité |
ROUSSEAU
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Ém. I |
maigre [1] |
Mouvements nécessaires à notre conservation comme ceux de teter le mamelon de sa nourrice |
VOLTAIRE
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Philos. Ame, 5 |
mamelon |
C'est une fille de ma mère nourrice que j'ai mise à la chambre, et elle est toute neuve encore |
MOLIÈRE
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Comtesse, 4 |
mettre |
C'est une fille de ma mère nourrice que j'ai mise à la chambre, et elle est toute neuve encore |
MOLIÈRE
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Comtesse, I, 4 |
nourrice |
La reine d'Angleterre et le prince de Galles, sa nourrice et une remueuse uniquement seront ici incessamment |
SÉVIGNÉ
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24 déc. 1688 |
remueuse |
Ils [Romulus et Rémus] sucent sans effroi leur nourrice sauvage [une louve] |
DELILLE
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Én. VIII |
sucer |
Il a mordu le sein de sa nourrice : elle en est morte la pauvre femme, je m'entends, il suffit |
LA BRUYÈRE
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XII |
suffire |
Six francs et ma layette en poche, Belle nourrice de vingt ans D'Auxerre avec moi prit le coche |
BÉRANGER
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Nourrice. |
coche [1] |
Au temps qu'on était réduit aux pièces de Hardy, il jouait en fausset et sous les masques les rôles de nourrice |
SCARRON
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ib. I, 5 |
fausset [1] |
Le banquier débrida son cheval, et le mit dans une étable où gîtait une vache mère nourrice de toute la maison |
LESAGE
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Diable boit. 8 |
gîter |
La mémoire est la nourrice du génie ; pour peindre le malheur, il n'est pas besoin d'être malheureux, mais il est bon de l'avoir été |
MARMONTEL
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Élém. litt. Oeuvr. t. VII, p. 116, dans POUGENS |
nourrice |
La reine d'Angleterre et le prince de Galles, sa nourrice, et une remueuse uniquement seront ici au premier jour |
SÉVIGNÉ
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498 |
premier, ière |
Plus de cent dieux de compte fait, Qu'elle a tous nourris de son lait, ô la succulente nourrice ! |
SCARRON
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Virg. VI |
succulent, ente |
Au moindre tracas qui survient, on le suspend [l'enfant en nourrice] à un clou comme un paquet de hardes |
ROUSSEAU
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Ém. I |
suspendre |
On voit paraître aussi sa fidèle nourrice Qui, cachée en un coin de ce vaste édifice, Gardait ce cher dépôt... |
RACINE
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Athal. V, 1 |
dépôt |
Le long éloignement d'un enfant qu'on ne connaît pas encore [mis en nourrice], affaiblit, anéantit enfin les sentiments paternels et maternels |
ROUSSEAU
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Conf. X |
paternel, elle |
Ah ! que j'en sais, belle nourrice, et qui ne sont pas loin d'ici, qui se tiendraient heureux de baiser seulement les petits bouts de vos petons ! |
MOLIÈRE
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Méd. malgré lui, III, 3 |
peton |
Bautru et Nogent bouffonnaient et représentaient, pour plaire à la reine, la nourrice du vieux Broussel qui animait le peuple à la sédition |
RETZ
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II, 123 |
bouffonner |
En Bourgogne je débarquai, Pour la chanson climat propice ; Nous trouvons, buvant sur le quai, Le vieux mari de ma nourrice |
BÉRANGER
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Nourrice. |
débarquer |
Disant que la langue est la pire chose qui soit au monde ; c'est la mère de tous les débats, la nourrice des procès, la source des divisions et des guerres |
LA FONTAINE
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Vie d'Ésope. |
langue |
Vous ne me reconnaissez plus ; me voilà une vraie commère [s'occupant de la nourrice et de l'enfant de Mme de Grignan] ; je m'en vais régenter dans mon quartier |
SÉVIGNÉ
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8 avr. 1671 |
régenter |