| Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir | MONTESQUIEU | ib. | pouvoir [2] | 
				
			| De sorte que le pouvoir va croissant et la sûreté diminuant, jusqu'au despote, sur la tête duquel est l'excès du pouvoir et du danger | MONTESQUIEU | Esp. VIII, 5 | croître | 
				
			| Si le pouvoir exécutif n'est qu'un meuble d'ostentation, il est trop cher ; si ce pouvoir est nécessaire au maintien de l'ordre, craignons de l'énerver | MIRABEAU | Collection, t. II, p. 261 | ostentation | 
				
			| De la réflexion ou du pouvoir de disposer nous-mêmes de notre attention, naît le pouvoir de considérer nos idées séparément | CONDILLAC | Conn. hum. II, 6 | séparément | 
				
			| J'exterminerais de tout mon pouvoir ce pouvoir prochain qui fait tant de bruit pour rien et sans savoir autrement ce qu'il demande | PASCAL | Rép. aux deux premières lett. prov. | autrement | 
				
			| Ils ne savent que trop que l'homme, par sa propre nature, a toujours le pouvoir de pécher et de résister à la grâce, et que, depuis sa corruption, il porte un fond malheureux de concupiscence, qui lui augmente infiniment ce pouvoir | PASCAL | Prov. XVIII | porter [1] | 
				
			| Le principe d'une monarchie ou d'une république n'est ni l'honneur ni la vertu ; une monarchie est fondée sur le pouvoir d'un seul ; une république est fondée sur le pouvoir que plusieurs ont d'empêcher le pouvoir d'un seul | VOLTAIRE | Louis XIV, 21 | seul, eule | 
				
			| Immémorants du bonheur de leur création et de leur devoir, ils [les anges] rejetèrent le pouvoir de perfection et exercèrent le pouvoir d'imperfection | VOLTAIRE | Dict. phil. Ange (de la chute d'une partie des anges) | immémorant, ante | 
				
			| Dieu ne peut faire les contradictoires ; cela est vrai, parce que ce n'est pas un pouvoir de faire ce qui est absurde, c'est au contraire une négation de pouvoir | VOLTAIRE | Mél. litt. au Père Tournemine, 1735 | négation | 
				
			| Tite Live dit que le premier degré de mérite pour un homme qui commande est de pouvoir par lui-même prendre un bon parti ; que le second est de savoir au moins suivre un bon conseil ; mais que de ne pouvoir faire ni l'un ni l'autre, c'est la marque d'un petit esprit | ROLLIN | Traité des Ét. 3e part. ch. 1 | conseil | 
				
			| Le pouvoir et le vouloir sont tellement joints, que jamais l'homme n'a le pouvoir, si Dieu ne lui en donne le vouloir ; car qui peut prier comme il faut, si ce divin médecin ne nous inspire lui-même le commencement de ce désir ? | PASCAL | Lett. sur les commandements de Dieu, 2 | médecin | 
				
			| Le monde ordinaire a le pouvoir de ne pas songer à ce qu'il ne veut pas songer.... mais il y en a qui n'ont pas le pouvoir de s'empêcher de songer, et qui songent d'autant plus qu'on leur défend | PASCAL | Pens. XXV, 20, éd. HAVET. | songer | 
				
			| Il est véritable que, pour pouvoir dire : je veux être content de moi-même et me suffire à moi-même, il faut aussi pouvoir dire : je me suis fait moi-même, ou plutôt, je suis de moi-même | BOSSUET | la Vallière. | moi | 
				
			| Camphre racémique, camphre formé de poids égaux de camphre ordinaire, dont le pouvoir rotatoire s'exerce à droite, et de camphre de matricaire dont le pouvoir rotatoire s'exerce à gauche | CHAUTARD | Acad. des sc. Comptes rendus, t. LVI, p. 698 | racémique | 
				
			| On pourrait donner peut-être pour exemple de ces demi-synonymes les mots de pleurs et de larmes, qui, au sens moral, semblent pouvoir être employés indifféremment, sans pouvoir l'être de même au sens physique ; car on dit également les pleurs ou les larmes d'une mère ; mais il semble qu'on dit beaucoup mieux les pleurs que les larmes de l'aurore | D'ALEMBERT | Élog. Girard, note 4 | synonyme | 
				
			| Il n'est point de liberté d'indifférence, puisqu'il n'est point de volonté d'indifférence ; la liberté est le pouvoir d'exécuter sa volonté : le pouvoir est donc soumis à la volonté | BONNET | Ess. analyt. âme, Oeuv. t. XIV, p. 13, dans POUGENS. | liberté | 
				
			| Je suis las du pouvoir | VOLTAIRE | Alz. I, 1 | las, lasse [1] | 
				
			| Pouvoir limité | TRISTAN | M. de Chrispe, IV, 4 | limité, ée | 
				
			| Il n'est plus en pouvoir de me faire du mal | MOLIÈRE | l'Ét. II, 8 | pouvoir [2] | 
				
			| Le pouvoir absolu | CORNEILLE | Perthar. II, 3 | pouvoir [2] | 
				
			| Il abuse en ces lieux de son pouvoir fatal | VOLTAIRE | Sém. II, 1 | abuser | 
				
			| Ce rigide ennemi du pouvoir arbitraire | VOLTAIRE | Mort de Cés. I, 1 | arbitraire | 
				
			| C'est un asile ouvert que mon pouvoir suprême | CORNEILLE | Sert. III, 2 | asile [1] | 
				
			| Pouvoir être avoué pour.... | PASCAL | dans COUSIN | avoué, ée [1] | 
				
			| Sans pouvoir en venir à bout | SÉVIGNÉ | 536 | bout [1] | 
				
			| Usurper céans un pouvoir tyrannique | MOLIÈRE | ib. I, 1 | céans | 
				
			| Le souverain pouvoir de la troupe céleste | CORNEILLE | Hor. IV, 1 | céleste | 
				
			| Des chaleurs l'empêchaient de pouvoir sommeiller | MOLIÈRE | Tart. I, 5 | chaleur | 
				
			| Il détruit son pouvoir quand il le communique | CORNEILLE | Pomp. I, 2 | communiquer | 
				
			| Mais ici mon pouvoir ne connaît pas le sien | RACINE | Mithr. I, 1 | connaître | 
				
			| C'est contre mon pouvoir que les traîtres conspirent | CORNEILLE | Pomp. IV, 4 | conspirer | 
				
			| Au pouvoir de tes dards je remets ma vengeance | CORNEILLE | Médée, IV, 6 | dard | 
				
			| Où, de droit absolu, j'ai pouvoir d'ordonner | MOLIÈRE | Sgan. I | de | 
				
			| Vaincu du pouvoir de vos charmes | RACINE | Alex. II, 1 | de | 
				
			| J'ose le défier de me pouvoir surprendre | MOLIÈRE | Éc. des maris, II, 2 | défier | 
				
			| Le roi de son pouvoir se voit dépossédé | RACINE | Iphig. V, 3 | déposséder | 
				
			| Vous n'avez pas sur moi un pouvoir despotique | SÉVIGNÉ | 353 | despotique | 
				
			| Ne vous donnez sur moi qu'un pouvoir légitime | CORNEILLE | Pomp. IV, 3 | donner | 
				
			| Votre pouvoir est de grande étendue | PASCAL | Prov. 6 | étendue | 
				
			| Il me laisse exercer un pouvoir inutile | RACINE | Bajaz. I, 1 | exercer |