Je dors d'un bon somme est bien mieux dit que d'un bon sommeil, qui néanmoins ne serait pas mauvais ; il est vrai que l'usage de sommeil a plus d'étendue, et qu'on le dit en beaucoup de lieux où il ne faudrait pas dire somme, par exemple quand on dit : accablé de sommeil, et non de somme |
VAUGELAS
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Nouv. Rem. p. 394, dans POUGENS |
somme [3] |
La vie est un sommeil ; les vieillards sont ceux dont le sommeil a été plus long ; ils ne commencent à se réveiller que quand il faut mourir |
LA BRUYÈRE
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XI |
commencer |
La vie est un sommeil ; les vieillards sont ceux dont le sommeil a été plus long : ils ne commencent à se réveiller que quand il faut mourir |
LA BRUYÈRE
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XI |
vie [1] |
Sommeil ! sommeil de mort ! favorise ma rage ! |
VOLTAIRE
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Triumv. IV, 4 |
sommeil |
Le coucher dessus la dure, la psalmodie de la nuit et le travail de la journée attirent le sommeil à ce corps si tendre, sommeil léger qui n'appesantit pas l'esprit, et qui n'interrompt presque point ses actions |
BOSSUET
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la Vallière. |
léger, ère |
Le coucher dessus la dure, la psalmodie de la nuit et le travail de la journée attirent le sommeil à ce corps si tendre, sommeil léger qui n'appesantit pas l'esprit, et qui n'interrompt presque point ses actions |
BOSSUET
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la Vallière |
sommeil |
Personne n'a d'assurance, hors la foi, s'il veille ou s'il dort, vu que durant le sommeil on croit veiller aussi fermement que nous faisons.... de sorte que, la moitié de la vie se passant en sommeil.... qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n'est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? |
PASCAL
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Pens. VIII, 1, édit. HAVET. |
sommeil |
La vie est un sommeil ; les vieillards sont ceux dont le sommeil a été plus long : ils ne commencent à se réveiller que quand il faut mourir ; s'ils repassent alors sur tout le cours de leurs années, ils ne trouvent souvent ni vertus, ni actions louables qui les distinguent les unes des autres |
LA BRUYÈRE
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XI |
repasser |
Comme un somnambule, errant durant son sommeil, marche en dormant sur les bords d'un précipice, dans lequel il tomberait s'il était réveillé tout à coup, ainsi mon Émile, dans le sommeil de l'ignorance, échappe à des périls qu'il n'aperçoit point : si je l'éveille en sursaut, il est perdu |
ROUSSEAU
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Ém. IV |
somnambule |
Les âmes fort avancées dans l'oraison passive ou de quiétude, dit le P. Falconi, éprouvent une chose fort surprenante, qui est qu'elles n'ont la nuit qu'un demi-sommeil ; et Dieu opère plus, ce semble, en elles durant la nuit et dans le sommeil que pendant le jour |
BOSSUET
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États d'orais. I, 16 |
sommeil |
N'est-ce pas qu'il est pur le sommeil de l'enfance ? |
MUSSET
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Rolla. |
sommeil |
Enfin, las d'appeler un sommeil qui le fuit.... |
RACINE
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Esth. II, 1 |
appeler |
Le sommeil n'avait pu appesantir ses paupières |
FÉNELON
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Tél. XVII |
appesantir |
Une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil |
RACINE
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Brit. II, 2 |
arracher |
Il n'était pas sur les bords du sommeil que.... |
LA FONTAINE
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Rem. |
bord |
Il [le sommeil] chatouille mon mal d'un faux ressentiment |
RÉGNIER
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Plainte. |
chatouiller |
Seulement au sommeil j'ai du contentement |
RÉGNIER
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Plainte. |
contentement |
Du sommeil et du vin les vapeurs les enivrent |
DELILLE
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Énéide, IX |
enivrer |
Le sommeil sur ses yeux commence à s'épancher |
BOILEAU
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Sat. VIII |
épancher |
Dès qu'un léger sommeil suspendait mes ennuis |
RACINE
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Iphig. I, 1 |
léger, ère |
Une nuit que chacun s'occupait au sommeil |
LA FONTAINE
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Fabl. VIII, 11 |
occuper |
La moitié de la vie se passant en sommeil |
PASCAL
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Pens. VIII, 1, édit. HAVET. |
passer |
Les pavots que le sommeil répand sur la terre |
FÉNELON
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Tél. XI |
pavot |
Le sommeil du tombeau pressera ma paupière.... |
CHÉNIER
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Iambes. |
presser |
Le sommeil sur ses yeux commence à s'épancher |
BOILEAU
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Sat. VIII |
sommeil |
Harassé, fatigué, je succombe au sommeil |
DELILLE
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Convers. 1 |
succomber |
Dès qu'un léger sommeil suspendait mes ennuis |
RACINE
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Iphig. I, 1 |
suspendre |
Il est minuit ; je tombe de sommeil |
DIDEROT
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Lett. à Mlle Voland, 28 sept. 1767 |
tomber |
Et le sommeil trompeur lui versait ses pavots |
VOLTAIRE
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Henr. II |
trompeur, euse |
La moitié de la vie se passant en sommeil |
PASCAL
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Pens. VIII, 1 |
vie [1] |
Quoi ! tandis que Néron s'abandonne au sommeil.... |
RACINE
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Brit. I, 1 |
abandonner |
Si le plaisir me fuit, aussi fait le sommeil |
MALHERBE
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V, 15 |
aussi |
Comme il avait la tête embrouillée de sommeil |
HAMILTON
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Gramm. 3 |
embrouillé, ée |
Le sommeil n'est point incompatible avec la ferveur |
FÉNELON
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Dial. des morts mod. X |
ferveur |
La nuit et le sommeil les prirent en même temps |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuv. t. VI, p. 453, dans POUGENS |
prendre |
Mes yeux.... Depuis d'un bon sommeil ne se sont vus sillés |
RÉGNIER
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Élég. II |
siller [2] |
Pour moi, fermant ma porte et cédant au sommeil |
BOILEAU
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Sat. VI |
sommeil |
Quel chagrin, lui dit-il, trouble votre sommeil ? |
BOILEAU
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Lutr. IV |
troubler |
Vous savez que le sommeil surprend aux sermons de l'après-midi |
FÉNELON
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XXI, 55 |
après-midi |
Il fallut réveiller d'un profond sommeil cet autre Alexandre |
BOSSUET
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Louis de Bourbon. |
autre |