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abréger

vt (a-bré-jé. L'é se prononce è quand il est suivi d'une voyelle muette : j'a-brè-ge)
  • 1Rendre bref, réduire à une moindre étendue, à une moindre longueur. Abréger le temps. Éclaircir et abréger le discours. Abréger une narration. Voulant abréger son humiliation. C'est un bienfait de Dieu d'avoir abrégé les tentations avec les jours de Madame. [Bossuet, Oraisons funèbres] On croit qu'il expose les troupes : il les ménage en abrégeant le temps des périls par la vigueur des attaques. [Bossuet, Oraisons funèbres] Les plaisirs pris sans modération abrègent plus les jours des hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger. [Fénelon, Télémaque] Cours par un prompt trépas abréger ton supplice. [Racine, Mithridate] Mais aussitôt ma main, à moi seule funeste, D'une infidèle vie abrégera le reste. [Racine, Andromaque] Je la voyais bientôt, abrégeant son absence, revenir empressée. [Ducis, Othello ou le more de Venise] Le cardinal de Richelieu avait abrégé ses jours par les inquiétudes qui le dévorèrent. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]
  • 2Faire un abrégé. Cet auteur a abrégé lui-même son livre.
  • 3Faire paraître moins long. La conversation abrége le chemin.
  • 4Faire brève une syllabe. Quelques personnes abrégent l'o dans rôti, et disent roti.
  • 5 vi Chemin qui abrége.
  • 6Faire court, s'exprimer en peu de mots. En abrégeant. Abrégeons. J'abrége et je poursuis. Pour abréger, la chose s'exécute. [La Fontaine, Rich.]
  • 7S'abréger, vpron Devenir plus court. La vie, déjà si courte, s'abrége souvent par les excès de tout genre.
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