accoutumé, ée
part. passé et adj. (a-kou-tu-mé, mée)
- 1Qui a pris une habitude. Accoutumé à la guerre. Accoutumé, dès la jeunesse, aux luttes populaires. Tribu accoutumée à vivre sous les armes. Peu accoutumé à entendre la vérité.
Une âme accoutumée aux grandes actions Ne se peut abaisser à des soumissions
. [Corneille, Le Cid]Vous irritez un roi dont vous voyez l'armée Nombreuse, obéissante, à vaincre accoutumée
. [Corneille, Nicomède]Vos maux sont accoutumés désormais à ces divins remèdes
. [Massillon, Recherch.]Nourri dans l'abondance, au luxe accoutumé
. [Voltaire, La Henriade]À ces viles grandeurs ton âme accoutumée
. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]Mon âme à la vengeance est trop accoutumée
. [Voltaire, L'orphelin de la Chine]Ma raison, chaque jour, s'y voit accoutumée
. [Voltaire, Zaïre]Accoutumé à vivre de peu
. [Fénelon, Télémaque] - 2Passé en habitude, habituel, ordinaire. A l'heure accoutumée. Cérémonies accoutumées. Cela a manqué à la fortune accoutumée de César.
Reprends auprès de moi ta place accoutumée
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Forme accoutumée
. [Corneille, Othon]Au milieu d'un petit nombre de témoins domestiques et accoutumés, le personnage cesse, et l'homme prend sa place
. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] - 3À l'accoutumée, loc. adv. À l'ordinaire, comme de coutume.
Me promenant un jour, à l'accoutumée
. [Guez de Balzac, Le Prince]Vous agirez donc à l'accoutumée, par le seul sentiment de la vertu
. [Guez de Balzac, Correspondance]Le pape n'osa recevoir l'hommage annuel du royaume de Naples, que le connétable Colonne se préparait à lui rendre à l'accoutumée
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Il [le P. Tellier] ne me parla plus pour cet emploi, mais d'ailleurs toujours à son accoutumée
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]David jouait de la harpe devant Saül comme à l'accoutumée
. [Voltaire, Phil. IV, 315]Nous entrons enfin dans la grotte dont il tient la clef ; tout s'y passe comme à l'accoutumée
. [Arnault, le Sexagénaire, t. III, p. 232]
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