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apprivoiser

vt (a-pri-voi-zé)
  • 1Rendre privé. Apprivoiser un lion. Apprivoiser des oiseaux. Avec une lyre il apprivoisait les bêtes farouches. [Fénelon, Télémaque]
  • 2 Fig. Si les tigres les plus sauvages Enfin apprivoisent leurs rages. [Malherbe, V, 23] C'est un mérite que j'ai apprivoisé. [Sévigné, 308] Le temps sait apprivoiser la bienséance. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Que faire pour apprivoiser une impertinente vertu ? [Hamilton, ib. 9] Et pour apprivoiser ce respect ennemi, Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi. [Corneille, Othon] Il s'éloigne et reprend sa morne rêverie ; Mais la chanson du pâtre assis dans la prairie Apprivoisa du moins sa farouche douleur. [Laharpe, Épît. à M. le comte de Schowaloff] Il parle, il adoucit la superbe Carthage, De sa puissante reine apprivoise l'orgueil. [Delille, Énéide] Au lieu d'apprivoiser ses moeurs, L'âge n'a fait qu'aigrir ses farouches humeurs. [Delille, La conversation]

    Familièrement, apprivoiser une femme, l'accoutumer à entendre qu'on lui parle d'amour. Tout doucement il vous l'apprivoisa. [La Fontaine, Herm.]

  • 3S'apprivoiser, vpron Devenir apprivoisé. L'ours s'apprivoise aisément.
  • 4S'accoutumer, se familiariser avec. S'apprivoiser avec le danger. La raillerie a été le premier métier des sages, qui par là se sont apprivoisés avec le peuple. [Guez de Balzac, Correspondance] Ce qui nous paraissait terrible et singulier S'apprivoise avec notre vue, Quand ce vient à la continue. [La Fontaine, Fables] Les grandes choses étonnent, et les petites rebutent ; mais nous nous apprivoisons avec les unes et les autres par l'habitude. [La Bruyère, 12]
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