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assouvir

vt (a-sou-vir), j'assouvis, j'assouvissais, j'assouvis, j'assouvirai, assouvissant
  • 1Rassasier, quand la faim est pressante.
  • 2 Fig. Satisfaire. Pour assouvir son avarice. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Le dragon qu'annonçait sa prophétique voix Vint sur la race humaine assouvir sa vengeance. [Delille, Paradis perdu] Enfin les destins désormais Ont assouvi leur haine, ont épuisé leurs traits. [Voltaire, Tancrède] La foi de ses aïeux, ton amour et ta crainte D'actes de piété ne pourront l'assouvir. [Malherbe, II, 1]
  • 3S'assouvir, vpron Se rassasier. Un loup s'assouvissant dans une bergerie.
  • 4 Fig. Adraste nage dans le sang ; il ne peut s'assouvir de carnage. [Fénelon, Télémaque] Ses ennemis s'assouvissent de son sang. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] La rigueur de la mort se voulut assouvir. [Malherbe, VI, 20] J'ai de quoi m'assouvir de cette ambition. [Corneille, Médée] Laissez-moi m'assouvir dans mon courroux extrême. [Molière, L'amphytrion] Ils ne peuvent s'assouvir de l'hyperbole. [La Bruyère, 1]

REMARQUE

On ne peut dire étancher sa faim, étancher emportant l'idée d'un liquide ; mais bien que assouvir se dise plus particulièrement de la faim et des choses solides, cependant, comme il signifie essentiellement rassasier, il peut se dire aussi des choses liquides ; voy. l'exemple de Bossuet.

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