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attendrir

vt (a-tan-drir)
  • 1Rendre tendre, non dur. La gelée attendrit les choux.

    Par extension. Avant d'avoir attendri sa vue en se tenant en un lieu obscur. [Descartes, Diopt. 9]

  • 2 Fig. Émouvoir, rendre sensible. Heureuse, si mes pleurs peuvent vous attendrir. [Racine, Iphigénie en Aulide] La vue du fils m'attendrit le coeur pour le père. [Fénelon, Télémaque] Après donc s'être bien attendri le coeur l'un à l'autre, l'Étoile fit savoir à Destin tous les bons offices qu'elle avoit rendus à la Caverne. [Scarron, Le Roman comique] Pour ces deux étrangers laissez-vous attendrir. [Voltaire, Oreste, IV, 8] Le monologue de Mme Denis attendrit tout le monde, parce que Mme Denis a la voix tendre. [Voltaire, Correspondance]

    Par extension. Sans qu'une fois au moins votre muse en extase Du mot de tolérance attendrisse une phrase. [Gilbert, Mon apologie] Ah ! dites bien qu'amoureux et sensible, D'un luth joyeux il attendrit les sons. [Béranger, Bonne vieille.] Un roi qui, non content d'effrayer les mortels, Laisse aux pleurs d'une épouse attendrir sa victoire. [Racine, Iphigénie en Aulide]

  • 3S'attendrir, vpron Devenir tendre, non dur. Les choux s'attendrissent à la gelée.
  • 4 Fig. Je m'attendris sur elle. [Voltaire, Sémiramis] C'est vous seul pour qui mon coeur s'attendrit. [Fénelon, Télémaque] Elle feignit de s'attendrir pour Ulysse. [Fénelon, ib. I]

SYNONYME

S'ATTENDRIR SUR, S'ATTENDRIR POUR. S'attendrir sur quelqu'un, c'est être sensible à son malheur, en avoir compassion. S'attendrir pour quelqu'un, c'est s'attendrir en faveur de quelqu'un, être disposé à le secourir, à le défendre.

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