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aveuglement

nm (a-veu-gle-man)
  • 1Privation de la vue. M. Cassini avait l'esprit égal, tranquille.... son aveuglement même ne lui avait rien ôté de sa gaieté ordinaire. [Fontenelle, Cassini.] Il [un opéré de la cataracte] n'avait eu, pendant le temps de son aveuglement, que des idées faibles des couleurs. [Buffon, De la vue.] S'il faut souffrir, mes yeux, un si sensible outrage, Qu'on m'ôte la puissance aussi bien que l'usage, Vous aurez moins de peine en cet aveuglement. [Rotrou, Bélisaire]

    Par analogie. Ce soir, lorsque la nuit, aux amants favorable, Sur les yeux des mortels répand l'aveuglement.... [Chaul. Au marq. de Lafare.]

  • 2 Fig. Trouble, égarement, obscurcissement de la raison. L'aveuglement où l'idolâtrie les avait plongés. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Une partie des Juifs est tombée dans l'aveuglement. [Bossuet, ib.] Si une confiance insensée ne l'eût pas jetée dans l'aveuglement. [Bossuet, ib. III, 4] Dans son aveuglement pensez-vous qu'il persiste ? [Corneille, Polyeucte] Puis-je ne pas vous plaindre en cet aveuglement ? [Corneille, Nicomède] N'accusez point ici mon choix d'aveuglement. [Corneille, Brit. II, 3] Tel est de mon amour l'aveuglement funeste. [Corneille, Andromède] Ils ont le transport de l'ivresse, sans en avoir le trouble et l'aveuglement. [Fénelon, Télémaque]

REMARQUE

Des grammairiens ont dit qu'aveuglement ne se disait pas au propre, et qu'alors il fallait se servir de cécité. De bons auteurs, on l'a vu, s'en sont pourtant servis au propre ; et il n'y a pas de raison pour ne pas les imiter.

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