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chérir

vt (chè-rir)
  • 1Avoir beaucoup d'affection pour quelqu'un. Chérir ses enfants. Un homme comme lui, de mérite et d'honneur, Et qui vous chérissait avec idolâtrie. [Molière, Le misanthrope] Jamais oeillade de dame, Propos flatteur et gracieux, Mot d'amitié ni doux sourire, Déifiant le pauvre sire, N'avaient fait soupçonner qu'il fût vraiment chéri. [La Fontaine, Fables] Il est aimé des grands, il est chéri des belles. [Boileau, Satires]
  • 2Aimer d'un amour qui a quelque chose du culte. Chérir sa patrie. Chérir la mémoire de ses amis.
  • 3Tenir beaucoup à. Qui chérit son erreur ne la veut pas connaître. [Corneille, Polyeucte] Alzire, jusque-là chérissions-nous la vie ? [Voltaire, Alzire, ou Les américains] J'ai chéri plus que toi la gloire de ta vie. [Voltaire, La mort de César]

    Par analogie. L'occasion est belle, il nous la faut chérir. [Corneille, Horace] Je chéris, j'acceptai, sans tarder davantage, L'heureuse occasion de sortir d'esclavage. [Racine, Bajazet] Je ne suis pas de ces médecins qui ne chérissent que leurs opinions et qui, plutôt que d'en démordre, aiment mieux laisser mourir un malade. [Hauteroche, Crispin médecin]

  • 4Se chérir, vpron Avoir une affection mutuelle. Très sots enfants de Dieu, chérissez-vous en frères. [Voltaire, Poèmes et épîtres]

    Avoir de l'affection pour soi-même.

    Être chéri. La vertu ne peut trop se chérir.

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CHÉRIR. - ÉTYM. Ajoutez : Sarthe, chérissant, caressant : un chien chérissant, de là l'anglais to cherish, caresser.

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