contorsion
nf (kon-tor-sion ; en poésie, de quatre syllabes)
- 1Action de tordre.
La contorsion de son épée
. [Sévigné, 493] - 2Contraction irrégulière des muscles, torsion des membres.
Terme de peinture. Attitude forcée, expression outrée dans une figure.
Fig.
C'est là la première contorsion qu'il faut donner à son esprit
. [Bossuet, Nouv. myst. 10]Il fallait que Fabroni ou Campanelle fût confondu ; du moins il aurait fallu donner d'étranges contorsions à leurs horoscopes pour les concilier
. [Fénelon, XIX, 414] - 3 Par extension, geste ou mouvement déréglé, ridicule, exagéré.
Il [le roi d'Égypte] essaye [de tendre l'arc], il fait des contorsions qui excitent le rire
. [Voltaire, La princesse de Babylone]Tous les efforts que je ferais pour paraître aimable, ne seraient que des contorsions qui me rendraient plus maussade
. [Courier, Lettres de France et d'Italie]Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations
. [Molière, Le misanthrope]Vous croyez apprendre à vivre à vos enfants, en leur enseignant certaines contorsions du corps et certaines formules de paroles qui ne signifient rien
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]
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