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contrebande

nf (con-tre-ban-d')
  • 1En général, le commerce qui se fait contre les lois d'un pays.

    Spécialement, action d'introduire dans un pays, par voie secrète et sans payer de droits, des marchandises prohibées. Faire la contre-bande. Marchandises de contre-bande. Martinet, officier de marine, avait pris six vaisseaux français qui faisaient le commerce de la contre-bande. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il fallut répandre, sur toutes les frontières, des troupes pour empêcher la contre-bande qu'on n'empêchait pas. [Condillac, Comm. gouv. part. 2, ch. 5]

    Ces marchandises mêmes. Un bâtiment chargé de contre-bande.

    Terme de droit maritime. Contrebande de guerre, introduction ou essai d'introduction d'objets de guerre, par un navire neutre, dans le territoire de l'une des puissances belligérantes et malgré l'autre ; et aussi les objets mêmes.

    Être de contre-bande, être prohibé. Il est plaisant que le Machiavel soit permis et que l'antidote soit de contre-bande. [Voltaire, Correspondance]

  • 2 Fig. De contre-bande, qui n'est pas légitime, qui n'est pas permis ; qui se fait en cachette. Cela est admirable ; Mme Bertrand qui se donne aussi des parents de contre-bande ! [Dancourt, Moul. javelle, sc. 27] Mon maître me surprit à ce travail de contre-bande. [Rousseau, Les confessions]

    C'est un homme de contre-bande, c'est un homme qui est dans une société sans avoir des titres valables pour y être reçu, et qui dès lors déplaît ou inspire de la défiance. Je vois que cette maman mignonne n'est pas de contre-bande avec vous. [Sévigné, 52] Je suis aimée dans le monde autant qu'on y peut aimer ; je ne suis de contre-bande à rien. [Sévigné, 132] On veut être ce que tous les autres sont ; on s'ennuie d'être tout seul de son parti ; on ne veut point paraître singulier et de contre-bande. [Massillon, Confér. Fuite du monde.]

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