corrupteur, trice
nm et nf (ko-ru-pteur, ptri-s')
- 1Celui, celle qui corrompt les moeurs, l'esprit ou le goût.
Fallait-il dans l'exil chercher des corrupteurs ?
[Racine, Britannicus]Eux seuls [les mauvais prêtres] sont les corrupteurs des peuples
. [Massillon, Confér. Excell.]Fuyant des corrupteurs les conseils désastreux
. [Briffault, Ninus II, II, 2]Quelus et Saint-Maigrin, Joyeuse et d'Espernon, Jeunes voluptueux qui régnaient sous son nom, D'un maître efféminé corrupteurs politiques, Plongeaient dans les plaisirs ses langueurs léthargiques
. [Voltaire, La Henriade]Toutes les nouveautés utiles lui semblaient des sacriléges, et tous les étrangers dont le czar se servait pour exécuter ses grands desseins lui paraissaient des corrupteurs
. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand]Un lâche, un corrupteur, un traître l'a séduite
. [Ducis, Othello ou le more de Venise] - 2Celui, celle qui par dons ou promesses détourne quelqu'un de son devoir. La loi punit les corrupteurs de témoins.
Il abdiquera le rôle d'ambassadeur ou de député pour prendre celui de corrupteur, le seul qui puisse lui réussir
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 3Celui qui altère un texte.
C'est un insigne corrupteur de l'Écriture
. [Maucroix, Schisme, liv. II, dans RICHELET] - 4 Adj. Une doctrine corruptrice.
Nous avons rejeté ces présents corrupteurs, Trop étrangers pour nous, trop peu faits pour nos moeurs
. [Voltaire, Les Scythes]Que ne puis-je à la fois engloutir sous le Tibre Ces métaux corrupteurs d'un peuple jadis libre !
[Chénier M. J. Gracques, II, 3]C'est là que tous les préjugés d'une éducation corruptrice sont ébranlés par les maximes de la nature et de la raison
. [Marmontel, Éléments de littérature]Il laissait Barclay faire aux soldats français et à leurs alliés ces adresses corruptrices qui avaient tant ému Napoléon
. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]
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