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cuit, cuite

part. passé (kui, kui-t') de cuire
  • 1Qui a subi la cuisson. Du pain bien cuit. Des pommes cuites. Du vin cuit. À l'heure dite il courut au logis De la cigogne son hôtesse, Loua très fort sa politesse, Trouva le dîner cuit à point. [La Fontaine, Fables]

    Fig. Avoir du pain cuit, avoir une fortune assurée et pouvant dispenser de tout travail.

    PROVERBE

    Liberté et pain cuit, c'est-à-dire les deux plus grands biens en ce monde sont d'être libre et d'avoir ce qui est nécessaire à la vie.
  • 2Qui a subi par le feu une préparation comparée à la cuisson. Terre cuite. Statue cuite.
  • 3Qui a subi élaboration, coction. Les aliments cuits dans l'estomac. Un rhume cuit et qui tire à sa fin.
  • 4 Fig. Qui est à point. Nous avons dans la tête un fort joli mariage, mais il n'est pas cuit ; la belle n'a que quinze ans, et l'on veut qu'elle en ait davantage pour penser à la marier. [Sévigné, 242]

    Familièrement. Il est cuit, c'est un homme cuit, c'est-à-dire sa fortune est ruinée, son crédit est perdu ; ou, dans un langage plus que familier, il va mourir. On dit aussi : Il a plus de la moitié de son pain de cuit, il ne vivra plus longtemps.

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5Cuit de jeudi, ancienne locution qui signifie une chose sur laquelle il est trop tard pour revenir, une faute qu'il n'est plus temps de réparer ; c'est une allusion à l'ancienne coutume des boulangers de ne cuire qu'à certains jours ; pour les uns, c'était le jeudi ; pour les autres, le samedi ou tout autre jour, CH. NISARD, Parisianismes, 1876, p. 79.
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