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démonté, ée

part. passé. (dé-mon-té, tée)
  • 1Qui est en bas de sa monture. Les chevaliers bien armés ne couraient guère d'autre risque que d'être démontés. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Qui a perdu le cheval, qu'il montait. La cavalerie du czar, presque toute démontée, ne pouvait plus être d'aucun secours, à moins qu'elle ne combattît à pied. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand] Napoléon rallie ses corps d'armée ; les revues qu'il passe dans le Kremlin sont plus fréquentes ; il réunit en bataillons tous les cavaliers démontés. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    Terme de chasse. Perdrix démontée, perdrix qui a une aile cassée.

  • 2Dont les pièces sont défaites, en parlant d'une machine, d'un outil. Un fusil démonté.

    Par extension. Il semble que tout son corps soit démonté, et que les mouvements de ses hanches, de ses épaules et de sa tête n'aillent que par ressorts. [Molière, Critique de l'école des femmes]

    Fig. Marque d'un cerveau démonté et d'une raison dépravée. [Molière, Monsieur de Pourceaugnac] Avec beaucoup de finesse et de vivacité, vous aviez beaucoup de choses d'une tête un peu démontée. [Fénelon, Dialogues des morts]

    Terme de marine. Mer démontée, mer dont les lames ont acquis une violence extraordinaire.

  • 3Qui est hors d'état d'agir ou de répondre, déconcerté. Tantôt j'étais sur un pied, tantôt j'inclinais la tête et ne savais plus ce que je faisais : j'étais démonté. [Marivaux, Le paysan parvenu]
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