dépriser
vt (dé-pri-zé)	 
- 1Diminuer le prix, le mérite d'une chose, d'une personne. Ne déprisez pas cette propriété. Plus il [l'écrivain sacré] entasse de choses ensemble, plus il déprise ce qu'il entasse avec soin . [Bossuet, Concupisc. 12]N'est-ce pas s'avilir soi-même que de dépriser à ce point toute l'humanité ? [Massillon, Petit carême]Je ne prétends pas dépriser Corneille ; mon commentaire n'est ni un panégyrique ni une censure . [Voltaire, Sur Poly.]Apprenez à aimer tous les hommes et même ceux qui les déprisent . [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Absolument. On ne déprise avec affectation que par le chagrin de ne pouvoir mépriser . [Duclos, dans le Dict. de POITEVIN.]
- 2Se dépriser, vpron Rabaisser ce qu'on est, ce qu'on vaut. Attentif à guetter l'opinion qu'on avait de lui, il lui arrivait souvent de parler de lui-même avec une humilité feinte, pour éprouver si l'on se plairait à l'entendre se dépriser . [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]Se rabaisser réciproquement. Ces deux hommes se déprisent sans cesse. 
SYNONYME
DÉPRISER, MÉPRISER. Dépriser, c'est diminuer le prix ; mépriser, c'est ôter le prix. L'envie s'efforce de dépriser les belles actions. La grandeur d'âme méprise la vengeance.
- rechercher






