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effréné, ée

adj. (è-fré-né, née)
  • 1 Terme de blason. Se dit d'un cheval qui n'a ni bride ni selle, et qui se nomme autrement gai.
  • 2 Fig. Qui est sans frein moral, sans retenue. Une licence, une passion effrénée. Désirs effrénés. Comment, il vient d'avoir l'audace De me fermer la porte au nez, Et de joindre encor la menace à mille propos effrénés ! [Molière, L'amphytrion] Que devait-il arriver, sinon ce qu'on a vu, c'est-à-dire une licence effrénée dans toutes les matières de la religion ? [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] On vit avec horreur une muse effrénée Dormir chez un greffier la grasse matinée. [Boileau, Epîtres] Doit-on donner le nom de courage et de valeur à une hardiesse aveugle, téméraire, impétueuse, qui ne connaît point de règle et qui n'a pour guide qu'une ardeur insensée de fausse gloire et un désir effréné de se distinguer à quelque prix que ce soit ? [Rollin, Histoire ancienne] Vous voyez sans pitié ma douleur effrénée. [Voltaire, Alzire, ou Les américains]

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EFFRÉNÉ. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Maintes fois vult [veut] malvoisouse crenmors [crainte] sembleir humiliteit, et effreneiz orguez [orgueil] franchise. [Li Dialoge Gregoire lo pape]

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