enfumé, ée
part. passé. (an-fu-mé, mée)	 
- 1Empli de fumée. Une chambre enfumée.
- 2Incommodé par la fumée. Enfumé par une mauvaise cheminée. Un renard enfumé dans son terrier.
- 3Noirci par la fumée. Il n'y a si vil praticien qui, du fond de son étude sombre et enfumée, ne se préfère au laboureur qui jouit du ciel et qui fait de riches moissons . [La Bruyère, VII]S'offre d'abord un portique enfumé, De la discorde asile renommé . [Rousseau J.-b. Allég. II, 2]Tableau enfumé, tableau fort vieux que le temps a noirci. Verre enfumé, verre noirci par la fumée, dont on se sert pour regarder le soleil. L'expérience du verre enfumé, dont on a parlé d'abord . [Malebranche, De la Recherche de la vérité]Fig. L'ignorance, la stupidité, les passions, la superstition, la flatterie, la haine sont autant de verres enfumés, à travers lesquels presque tous les hommes voient les événements qu'ils racontent . [D'alembert, Réfl. sur l'hist. Oeuvres, t. IV, p. 186, dans POUGENS.]
- 4De couleur de fumée. Son teint jaune, enfumé, de couleur de malade . [Régnier, Satires]
- 5Troublé par les fumées du vin. T'ai-je fait voir de joie une belle animée, Qui, souvent d'un repas sortant tout enfumée, Fait même à ses amants, trop faibles d'estomac, Redouter ses baisers pleins d'ail et de tabac ? [Boileau, Satires]
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