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fourvoyer

vt (four-vo-ié ; plusieurs disent fourvoi-ié), je fourvoyais, nous fourvoyions, vous fourvoyiez ; que je fourvoie, que nous fourvoyions, que vous fourvoyiez ; l'y se change en i devant l'e muet : je fourvoie, je fourvoierai
  • 1Faire perdre le vrai chemin. Ce guide nous a fourvoyés.

    Fig. Les mauvais exemples l'ont fourvoyé.

    Fig. Mettre en défaut. Je vais, d'un seul coup de baguette, endormir la vigilance, éveiller l'amour, égarer la jalousie, fourvoyer l'intrigue. [Beaumarchais, Le barbier de Séville, ou La précaution inutile]

  • 2Se fourvoyer, vpron Perdre le vrai chemin. Mais, étant le brouillas [brouillard] si épais, qu'il n'était pas possible ni à ceux qui portaient les enseignes de voir le chemin, ni aux soldats de voir les enseignes, ils ne faisaient que se fourvoyer, et, sans savoir où ils allaient, comme gens égarés de nuit, tournaient indifféremment partout où ils étaient appelés. [Malherbe, le XXXIIIe liv. de T. Live, chap. 7] Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde. [La Fontaine, Fables] Ce Dieu remplit ses fourneaux De deux sortes de carreaux : L'un jamais ne se fourvoie ; Et c'est celui que toujours L'Olympe en corps nous envoie. [La Fontaine, Fables]

    Terme de vénerie. S'écarter de la voie et courir un autre cerf que celui de la meute.

    Avec ellipse du pronom personnel. Faire fourvoyer quelqu'un, être cause qu'il se fourvoie.

    Fig. Plus on suit ses passions, plus on se fourvoie. [Les dieux] ne se peuvent fourvoyer des choses qui sont parfaitement bonnes. [Malherbe, le Traité des bienf. de Sénèque, VI, 23]

    Particulièrement. Il se dit des méprises grossières. Cet auteur s'est grandement fourvoyé.

REMARQUE

Régnier l'a employé neutralement : Je ne m'émeus, non plus, quand leur discours fourvoye, Que d'un conte.... Sat. XV. Montaigne en usait ainsi, voy. l'historique.

SYNONYME

SE FOURVOYER, S'ÉGARER. Se fourvoyer c'est se tromper de chemin, en prendre un autre que celui que l'on avait dessein de suivre. S'égarer c'est ne plus reconnaître son chemin, être dans un chemin que non-seulement on ne voulait pas prendre, mais que l'on ne connaît pas et dont on ne sait se tirer. En se fourvoyant on peut s'égarer ou non ; mais toutes les fois que l'on s'égare, on s'est fourvoyé, F. GUIZOT.

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