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fâché, ée

part. passé. (fâ-ché, chée)
  • 1Qui ressent un déplaisir permanent contre quelqu'un ou quelque chose. Je regrette fort le chevalier d'Aidie ; car il était bien fâché contre le genre humain. [Voltaire, Correspondance] Je suis très étonné, monsieur, que vous prétendiez l'avoir fâché ; car c'est le vieillard le moins fâché et le moins fâcheux que j'aie jamais vu. [Voltaire, Correspondance] Je l'ai vu souvent en colère, mais je ne l'ai jamais vu fâché. [Rousseau, Les confessions]
  • 2Peiné, contrarié. Ce n'est qu'une conjecture, répondis-je ; j'en suis bien fâché. [Fontenelle, Jug. de Platon.] On est fâché pour l'honneur de Virgile, d'Horace, d'Ovide, et autres, que le nom de Cicéron ne se trouve pas une seule fois dans leurs ouvrages. [Duclos, Consid. Moeurs, ch. 3]

    Il se dit par une sorte d'ironie en certaines phrases familières. Cela ne vous contente pas ; j'en suis bien fâché. Vous ne voulez pas venir ; j'en suis fâché, mais j'irai sans vous.

    Populairement. Fâché de la peine, se dit pour demander pardon à quelqu'un d'une peine qu'il veut bien prendre pour nous. Mes amis, fâché de la peine, Surtout ne tirez pas trop bas. [Béranger, Vieux caporal.]

  • 3Affligé. Je n'en suis fâchée Que d'avoir vu par là votre vertu tachée. [Corneille, Nicomède] Je fus fâché de [la mort de] l'abbé d'Estrées qui était de mes amis. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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