inconstant, ante
adj. (in-kon-stan, stan-t')	 
- 1Qui n'est pas constant, qui est sujet à changer, en parlant des personnes. Mais que sert un bon choix dans une âme inconstante . [Corneille, Sophonisbe]Ne vous assurez point sur ce coeur inconstant . [Racine, Phèdre]Il se dit des choses, en un sens analogue. Cette saison est bien inconstante. Je vois ton repentir et tes voeux inconstants . [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Que de soucis flottants, que de confus nuages Présentent à mes yeux d'inconstantes images ! [Corneille, Polyeucte]
- 2Plus particulièrement. Qui cesse d'aimer d'amour une personne. Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle ? [Racine, Andromaque]Une femme inconstante est celle qui n'aime plus . [La Bruyère, III]Je n'étais qu'infidèle ; je devins inconstant . [Duclos, Confess. Comte de ***, Oeuv. t. VIII, p. 166, dans POUGENS.]Dans mon changement, il est vrai, je ne lui étais pas infidèle, mais j'étais inconstant ; c'en était bien assez . [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]Elle est inconstante, reprit froidement le baron, mais elle n'est pas perfide . [Genlis, Veillées du chât. t. II, p. 304, dans POUGENS]Substantivement. Un inconstant. Une inconstante. Les inconstants ne donnent point de coeurs Sans être encor tout prêts de les porter ailleurs . [Corneille, Suréna]Pour moi, je ne mourrai pas satisfaite que je n'aie assommé l'inconstant . [Hauteroche, Le Cocher supposé]On ne fait pas revenir les inconstants par des plaintes et des fracas . [Bussy-rabutin, dans RICHELET]
- 3 Terme d'histoire naturelle. Changeant, instable, en parlant des caractères zoologiques ou botaniques qui n'ont rien de fixé.
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