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infatuer

vt (in-fa-tu-é), j'infatuais, nous infatuions, vous infatuiez ; que j'infatue, que nous infatuions, que vous infatuiez
  • 1Donner une prévention folle pour une personne ou pour une chose. Et, de quelque bon sens que Dieu l'ait pourvu, n'est-ce pas [une passion] ce qui l'infatue, ce qui pousse sa raison à bout, ce qui le met dans l'impuissance de s'en aider ? [Bourdaloue, Carême, Sur l'impureté.] Succomba-t-il [Salomon] à cette aveugle passion qui l'infatua dans la suite jusqu'à lui faire adorer les dieux de ses concubines ? [Bourdaloue, Dim. de la Septuagés. dominic. t. I, p. 358] Nous sommes infatués du monde comme s'il ne devait jamais finir. [Fénelon, t. XVIII, p. 48] Celui qui n'est connu que par les lettres n'est pas infatué de cette gloire s'il est ambitieux. [Vauvenargues. l'Orateur chagrin.]
  • 2S'infatuer, vpron Devenir infatué. Un orgueilleux qui s'infatue de ses prétendues bonnes qualités. [Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 172] Des scolastiques s'en infatuèrent [de la philosophie d'Aristote]. [Montesquieu, L'esprit des lois]

SYNONYME

INFATUER, ENTÊTER. D'après l'étymologie s'infatuer d'une chose, c'est s'y attacher d'une manière folle ; s'y entêter, c'est la fixer dans sa tête d'une manière opiniâtre. Il y a donc dans infatuer une idée de folie qui n'est pas dans entêter. On peut s'entêter d'une idée vraie contre l'opinion commune ; on ne peut pas s'en infatuer.

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