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insinuant, ante

adj. (in-si-nu-an, an-t')
  • 1Qui s'insinue, qui pénètre doucement. On peut bien les subtiliser [les corps], les rendre plus déliés, les réduire en vapeurs et en esprits ; par là ils deviendront plus vites, plus mobiles, plus insinuants, mais cela ne les fera pas sentir. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même] L'eau si fluide, si insinuante, si propre à échapper. [Fénelon, Traité de l'existence de Dieu]
  • 2 Fig. Qui sait s'introduire auprès des gens et les gagner, les capter. Il y avait dans l'armée un Dolope, nommé Eurymaque, flatteur, insinuant, sachant s'accommoder à tous les goûts et à toutes les inclinaisons des princes. [Fénelon, Télémaque] Les cours ne sauraient se passer d'une certaine espèce de courtisans, hommes flatteurs, complaisants, insinuants. [La Bruyère, VIII] Elle avait tous les agréments de l'insinuation, sans paraître insinuante. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***] Jamais le grave Tillotson ne parla avec tant d'énergie ; jamais l'insinuant Smaldrige n'eut des grâces si touchantes. [Voltaire, Histoire de Jenni, ou Le sage et l'athée] Un homme est doux et facile, on le trouve insinuant. [Vauvenargues. Caractères.]

    Il se dit dans le même sens, en parlant des choses. S'ils sont courts, ils [les livres des mystiques] remuent de grandes questions ; leur brièveté les rend plus insinuants. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison] Des manières insinuantes et persuasives, l'art de gagner les coeurs, et de se les attacher encore plus par l'affection que par l'intérêt. [Rollin, Histoire ancienne]

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