intercepter
vt (in-tèr-sè-pté)
- 1Prendre au passage, et, par conséquent, arrêter, empêcher. Intercepter les communications.
On sait que les éclipses du soleil n'arrivent que parce que la lune, qui est un corps opaque, étant placée entre la terre et le soleil, intercepte la lumière qui devrait venir du soleil à la terre
. [Rollin, Traité des Études]J'interceptais par ce moyen le cours de la séve qui devait passer par l'écorce et entre l'écorce et le bois
. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]Il [La Bourdonnais] y aurait intercepté les bâtiments anglais et sauvé ceux de son pays
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]S'intercepter quelque chose, intercepter quelque chose l'un à l'autre.
La chasse est un germe de guerre ; dès que deux troupes [de sauvages], séparés par des forêts de cent lieues, viennent à se rencontrer dans leurs courses, à s'intercepter le gibier, elles ne tardent pas à tourner contre elles-mêmes les flèches qu'elles réservaient aux ours
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 2S'emparer par surprise de ce qui est adressé, envoyé à quelqu'un.
J'avoue que mon unique faute fut de ne vous tromper pas avec assez de précaution, et de laisser intercepter mes lettres
. [Fénelon, Dialogues des morts]Nous voilà comme un amant et une maîtresse dont les lettres sont interceptées par les jaloux ; aimons-nous-en davantage
. [Voltaire, Correspondance]La princesse des Ursins, ivre de sa faveur, crut pouvoir tout se permettre : elle intercepta une dépêche que l'abbé d'Estrées, ambassadeur de France à Madrid, écrivait au roi
. [Duclos, Règne de Louis XIV, Oeuv. t. V, p. 74, dans POUGENS.] - 3S'intercepter, vpron Être intercepté. Les communications s'interceptèrent facilement entre l'île et le continent.
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