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isolé, ée

part. passé (i-zo-lé, lée) d'isoler
  • 1Qui est comme une île, qui est séparé de tout ce qui est voisin. Cette partie du monde n'a pas été peuplée comme toutes les autres, ni dans le même temps ; elle est demeurée, pour ainsi dire, isolée et séparée du reste de la terre par les mers et par ses hautes montagnes. [Buffon, 5e époq. nat. Oeuvr. t. XII, p. 253]

    Colonne isolée, statue isolée, colonne, statue qui ne tient point au mur de l'édifice.

    Fig. Ah ! que mon coeur n'est-il de ces coeurs isolés, Qui par aucun endroit ne tiennent à la terre, Qui sont à leur devoir sans réserve immolés, à qui la grâce assure une pleine victoire ! [Deshoulières, t. II, p. 75]

  • 2 Par extension, écarté, solitaire. Ils arrivent à une maison isolée, entourée de jardins et de canaux. [Voltaire, Candide, ou L'optimiste] Sa mère, peu de temps hélas ! Vint tous les soirs dans la vallée Visiter la tombe isolée ; Mais son amante ne vint pas. [Millev. Chûte des feuilles.]
  • 3Séparé de ses connexions. Ces propositions isolées ont un sens tout différent de celui qu'elles ont dans le contexte. Il n'y a point d'être ni de qualité qui soient isolés dans la nature. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Acclamations isolées, acclamations qui, dans une foule, ne partent que d'un individu. La foule fut généralement muette ; on n'entendit que des acclamations isolées.

  • 4 Fig. Qui n'est pas joint à d'autres hommes. Il n'y a malheureusement que les fripons qui fassent des ligues, les honnêtes gens se tiennent isolés. [Duclos, Consid. moeurs, ch. 4] On a comparé les hommes isolés à des ressorts épars. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Dans l'administration militaire, homme isolé, soldat isolé, celui qui se trouve n'appartenir momentanément à aucun corps.

    Fig. Qui vit sans relations de parenté ou d'amitié. C'est un homme isolé. Vivre isolé. Isolés ! ah ! messieurs, le joli mot ! il charme ; Qui jamais avant elle, à l'âge où la voilà, Avec tant de justesse a placé ce mot-là ? [Boursault, Mots à la mode, sc. 8] Quand, fatigué de travail ou de société, ce qui arrive bientôt, je me trouve avec moi-même et isolé comme je le suis. [D'alembert, Lett. au roi de Prusse, 27 févr. 1777] Il se trouve plus isolé que jamais. [Genlis, Veillées du chât. t. II, p. 376, dans POUGENS]

    À qui personne ne s'intéresse. Isolé, n'ayant d'autre appui que lui-même. [Condorcet, Bertin.]

  • 5Qui est placé sur des corps non conducteurs, de manière à garder l'éleclectricité communiquée. Corps isolé.
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