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leurre

nm (leu-r')

Terme de fauconnerie.

  • 1Morceau de cuir rouge, en forme d'oiseau, qui sert pour rappeler l'oiseau de proie lorsqu'il ne revient pas droit sur le poing. Son maître le rappelle et crie et se tourmente, Lui présente le leurre et le poing, mais en vain. [La Fontaine, Fables] Quoique l'alouette s'élève beaucoup, le hobereau vole encore plus qu'elle, et on peut le dresser au leurre comme le faucon et les autres oiseaux du plus haut vol. [Buffon, Oiseaux]

    Oiseaux de leurre, ceux qu'on rappelle au leurre ; tels sont le faucon, le gentil-pèlerin, le gerfaut-lanier, le sacre, l'aigle et l'émerillon, par opposition aux oiseaux de poing, qui ne se dressent pas au leurre.

    Acharner le leurre, le garnir de chair ; le décharner, ôter le morceau de chair.

    Espèce de chasse à l'oiseau dans laquelle on emploie l'appât nommé leurre.

  • 2 Fig. Chose artificieusement présentée pour attirer et tromper. L'exemple est un dangereux leurre. [La Fontaine, Fables] Quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui vous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât. [Molière, L'avare] L'étalage de l'espérance est le leurre de tous les pipeurs d'argent. [Buffon, Ess. arith. mor.] L'incertitude de l'avenir m'a toujours fait regarder les projets de longue exécution comme des leurres de dupe. [Rousseau, Les confessions] Il réduisait les conventions les plus sacrées des nations entre elles aux leurres d'une perfidie politique. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 3 Terme de pêche. Appât factice attaché à l'hameçon.
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