objecter
vt (ob-jè-kté)
- 1Opposer comme objection.
Et s'étant objecté qu'il semble que la loi divine ne devait point secourir l'homme en ce qui est des préceptes moraux, parce que sa raison lui suffisait pour cela
. [Pascal, 3e et 4e factum pour les curés de Paris, I, 10]Calvin, s'objectant à lui-même que, par la doctrine qu'il enseignait, tous les jugements de l'Église.... devenaient sujets à la révision
. [Bossuet, 6e avert. III, 2]Ce ne sont pas tant les raisonnements que je crains, que ceux qui, sans se rendre aux preuves, n'y veulent rien objecter
. [Rousseau, Paix perp.]Ce sophiste manque du moins à la bienséance de la conversation, qui consiste à n'objecter que des choses auxquelles on accorde soi-même quelque solidité
. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]On objectait à Galilée que, si la terre tournait sur son axe de l'ouest à l'est, un projectile poussé perpendiculairement à l'horizon ne tomberait pas au point d'où il se serait élevé, mais qu'il tomberait plus ou moins vers l'ouest....
[Condillac, Art de rais. III, 1]Il ne m'objecte plus dans un humble langage Ces timides raisons qui glacent le courage
. [Ducis, Macbeth] - 2Reprocher. On lui a objecté la corruption de ses moeurs.
- 3S'objecter, vpron Être objecté. Voilà ce qui s'objecte en pareille circonstance.
REMARQUE
Régnier disait objetter : Or, pour moi, tout le mal que leur discours m'objette.... Sat. V.
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