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pardonnable

adj. (par-do-na-bl')
  • 1À quoi l'on peut, l'on doit pardonner, en parlant des choses. Ose-t-il croire encor son crime pardonnable ? [Corneille, Le Cid] On n'osa trop approfondir Du tigre ni de l'ours ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses. [La Fontaine, Fables] Les autres admirent votre sagesse dans un âge où il est pardonnable d'en manquer. [Fénelon, Télémaque]

    Pardonnable à. Ah ! tout est pardonnable aux douleurs d'un amant. [Corneille, Théodore et Héraclius] Vous est-il pardonnable d'avoir éteint tant de lumières, des lumières si vives, des lumières si pures, et de vous être volontairement plongés dans les ténèbres ? [Bourdaloue, Sur la fausse consc. 1er avent, p. 185] Elle [la chimère des horoscopes] était bien pardonnable à la duchesse de Bouillon et à toutes les dames qui eurent la même faiblesse. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]

  • 2À qui l'on peut, l'on doit pardonner, en parlant des personnes. Ils sont pardonnables de s'en attribuer la nature. [Massillon, Carême, Avenir.] Quand on est si heureux, madame, on est bien pardonnable d'être indiscret. [Marmontel, Contes moraux]

REMARQUE

Vaugelas condamnait pardonnable, en parlant des personnes. Mais l'usage, dès Montaigne, avait prononcé contre lui, excusant que, bien que l'on ne dise pas pardonner quelqu'un, on dise que quelqu'un est pardonnable.

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PARDONNABLE. - HIST. Ajoutez : XIIe s. Il mostret que ses pechiez [de Job] n'est mie pardonnables. [Li Dialoge Gregoire lo pape]

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