policer
vt (po-li sé. Le c prend une cédille devant a et o : poliçant, poliçons)
- 1Adoucir les moeurs par la police ou civilisation.
Lequel des deux est préférable, d'un côté un roi conquérant et invincible dans la guerre, de l'autre un roi sans expérience dans la guerre, mais propre à policer sagement les peuples dans la paix ?
[Fénelon, Télémaque]J'ai conclu au dehors une solide paix, au dedans j'ai policé l'État, et je l'ai rendu florissant
. [Fénelon, Dialogues des morts]Il [Pierre le Grand] poliçait ses peuples, et il était sauvage
. [Voltaire, Histoire de Charles XII]Ils [les Cosaques] ont perdu presque entièrement leur liberté sous l'empire de la Russie, qui, après avoir été policée de nos jours, a voulu les policer aussi
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] - 2Se policer, vpron Devenir policé.
Un empire de deux mille lieues en longitude ne se police qu'à la longue
. [Voltaire, Correspondance]La Suède s'est policée sans prendre les vices des nations polies
. [Condillac, Études hist. II, 6]
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