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proférer

vt (pro-fé-ré. La syllabe fé prend un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je profère ; excepté au futur et au conditionnel : je proférerai)
  • Prononcer à haute et intelligible voix. Madame votre mère fait une action digne de son ordinaire bonté de ne vouloir pas souffrir que l'on profère une si grande méchanceté sur ses terres. [Voltaire, Correspondance] Des termes dont un jour vous vous repentirez Avec plus de raison qu'ils ne sont proférés. [Mairet, Soliman] Il est dit expressément qu'elle [la mère de Samuel] ne parlait que dans le coeur ; ses lèvres allaient sans proférer aucun mot. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison]

    Se proférer, vpron Être proféré. Toutes les prostitutions [flatteries] qui se peuvent proférer. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

SYNONYME

PROFÉRER, ARTICULER, PRONONCER. Proférer c'est prononcer des paroles à haute et intelligible voix. Articuler c'est prononcer distinctement ou marquer les syllabes en les liant ensemble. Prononcer c'est exprimer ou faire entendre par le moyen de la voix, ROUBAUD.

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2Au sens légal, dire à haute voix ou à voix ordinaire dans un lieu public. Attendu qu'aux termes d'un arrêt rendu le 26 novembre 1834 par la cour de cassation, le mot proférer dont se sert la loi du 17 mai 1819, embrasse les propos tenus dans un lieu public sur le ton de la conversation ordinaire et n'excepte que ceux dits à voix basse ou à titre confidentiel. [Gazette des tribunaux] Il [l'avocat] conclut en disant que les paroles prononcées, mais non proférées par le prévenu, ne peuvent rentrer dans l'énumération de l'article 1er de la loi de 1819 [du 17 mai]. ib. 3e col.]
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