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ravager

vt (ra-va-jé. Le g prend e devant a et o : ravageant, ravageons)
  • 1Porter le ravage. Provinces que nos ennemis avaient déjà ravagées dans le désir et dans la pensée, vous avez encore recueilli vos moissons. [Fléchier, Oraisons funèbres] M. de Louvois veut qu'on aille en Allemagne, et qu'on ravage sans pitié le Palatinat. [Maintenon, Lettres] Ils [les Goths] ravagèrent tout depuis le Danube jusqu'au Bosphore, exterminèrent Valens et son armée, et ne repassèrent le Danube que pour abandonner l'affreuse solitude qu'ils avaient faite. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]

    Il se dit des fléaux atmosphériques. Il aura passé comme un torrent pour ravager la terre, et non comme un fleuve majestueux pour y porter la joie et l'abondance. [Massillon, Petit carême]

    Il se dit aussi des maladies. La peste ravageait l'Italie.

  • 2En général, faire beaucoup de mal. Si dans les droits du roi sa funeste science, Par deux ou trois avis n'eût ravagé la France. [Boileau, Satires] On traitait rigoureusement les rois qui, au lieu d'être bons et vigilants pasteurs des peuples, n'avaient songé qu'à ravager le troupeau comme des loups dévorants. [Fénelon, Télémaque] Le même corps de magistrature [où tous les pouvoirs sont réunis] a, comme exécuteur des lois, toute la puissance qu'il s'est donnée comme législateur ; il peut ravager l'État par ses volontés générales.... [Montesquieu, L'esprit des lois]

SYNONYME

RAVAGER, DÉVASTER. Ravager, dans lequel est le radical du latin rapere et rapina, exprime l'impétuosité et l'instantanéité de l'action. Dévaster, qui signifie proprement rendre vaste, c'est-à-dire désert, exprime une action étendue à une contrée où on ne laisse rien subsister, ni hommes ni choses.

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