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relayer

vt (re-lè-ié)

Il se conjugue comme payer.

  • 1Il se dit des personnes qui les unes après les autres prennent un travail. Dix pionniers relayaient de deux heures en deux heures ceux qui creusaient le fossé. Elle fit appeler sa femme de chambre pour relayer cette nuit la Fanchon. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    Fig. C'était le dessein d'être relayé par un autre d'une dépense qui.... [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Une meute de jansénistes, qui aboie après moi depuis si longtemps, qui relaye les jésuites Nonotte et Patouillet. [Voltaire, Correspondance]

  • 2Occuper l'un après l'autre. Relayant ainsi l'esprit et le corps l'un par l'autre, j'en tirais le meilleur parti qu'il m'était possible, sans jamais fatiguer aucun des deux. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]
  • 3 vi Prendre des relais de chevaux frais. Mon père, qui remarqua l'impatience du roi [Louis XIII] à relayer, imagina de lui tourner le cheval qu'il lui présentait, la tête à la croupe de celui qu'il quittait. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir. Il a relayé en tel endroit.

  • 4Se relayer, vpron Travailler alternativement. Les loups, les renards, les chiens sauvages se réunissent, s'entendent, s'aident, se relayent et partagent la proie. [Buffon, Chien.] Les bourreaux fatigués se relayaient les uns les autres. [Chateaubriand, les Mart. liv. XX]

    Fig. Il croit que tous les yeux sont ouverts sur lui, et que les hommes se relayent pour le contempler. [La Bruyère, II] Il semble qu'elles [les femmes d'un sérail] se relayent pour m'exercer, et que leurs fantaisies se succèdent. [Montesquieu, Lettres persanes] On se relayait pour le tromper [Louis XIV] ; pouvait-il résister à la séduction ? [Voltaire, Pol. et lég. De la tolérance, post-scriptum.]

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