remédier
- Apporter remède.
Et lorsque le malade aime sa maladie, Qu'il a peine à souffrir que l'on y remédie !
[Corneille, Le Cid]Je tâchai de remédier au mal causé par la gelée, en faisant couper toutes les parties mortes ou malades
. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]Fig.
Ceux qui, en haine de celui qui gouverne [Richelieu], haïssent leur propre pays, se moquaient de tous les préparatifs que nous faisions pour remédier à cette surprise [de Corbie, par les Espagnols]
. [Voiture, Lettres]En attrapant du temps, à tout on remédie
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Phalante, qui voit le péril de plus près qu'un autre, ne peut y remédier
. [Fénelon, Télémaque]Plus il paraît difficile et dangereux de remédier à un abus et à une indécence si publique [les marchands dans le temple]...
[Massillon, Confér. zèle contre les scandales]Toute équivoque est vicieuse, sans doute ; mais on ne doit pas remédier à une faute par une autre
. [D'olivet, Ess. gramm. I, 2]Le centre de la ville [Paris], obscur, resserré, hideux, représente le temps de la plus honteuse barbarie ; nous le disons sans cesse ; mais jusqu'à quand le dirons-nous sans y remédier ?
[Voltaire, Pol. et lég. Embell. de Paris.]Elle me demanda si je n'allais pas faire encore quelque folie : Non, madame, mais je vais tâcher de remédier à celles que j'ai faites
. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]Terme de marine. Remédier à des voies d'eau, les boucher.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
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