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rongé, ée

part. passé (ron-jé, jée) de ronger
  • 1Entamé avec les dents ou le bec. Mais, quoique incessamment rongé, Il [le foie de Titye] ne sera jamais mangé. [Scarron, Virgile travesti] ....La foule innombrable De tant d'écrivains divers, Chez Coignard rongés des vers. [Boileau, Épigr. XXVIII] Vous pourrez voir.... vos écrits.... Parer, demi-rongés, les rebords du pont Neuf. [Boileau, Satires] Les mets demi-rongés, et son odeur impure [de la harpie]. [Delille, Énéide]

    Terme d'histoire naturelle. Se dit d'une partie dont les bords présentent des découpures inégales, qu'on dirait faites avec les dents.

  • 2 Par extension, en proie à quelque maladie qui consume. Presque aveugle et rongé de vapeurs et d'ennui. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]
  • 3 Fig. En proie à quelque sentiment fâcheux qui consume. Il est moins flatté de laisser tant d'hommes derrière lui, que rongé d'en avoir encore qui le précèdent. [Massillon, Petit carême] [Un envieux] Rongé par sa propre malice, Il a nos beautés pour supplice, Et nos fautes pour aliment. [La Motte, Odes, t. I, p. 270, dans POUGENS]
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