senteur
nf (san-teur)
- 1Ce qui frappe l'odorat, ce qui est senti.
Ils [Boileau et Racine, à l'armée comme historiographes] disaient qu'encore que le roi craigne les senteurs, ce gant d'Espagne [la ville de Gand prise] ne lui fera point de mal à la tête
. [Sévigné, à Bussy, 18 mars 1678]À l'odorat appartiennent les bonnes et mauvaises senteurs
. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même]Ô le sacrifice agréable, ô l'hostie de bonne senteur !
[Bossuet, Sermons]La biche jette loin d'elle son petit faon, afin que les chiens ne puissent le découvrir par la senteur de sa piste
. [Fénelon, Traité de l'existence de Dieu]Alors.... Que les champs exhalaient leurs senteurs embaumées
. [Hugo, Les chants du crépuscule]Pois de senteur, voir POIS.
Rat de senteur, nom d'un petit quadrupède.
- 2Composition parfumée.
Item peaux de senteur du sieur Frangipani ; Le présent est-il laid ? nenni, ma foi, nenni
. [Scarron, Poésies div. Oeuv. t. VII, p. 248, dans POUGENS]J'aime toujours les eaux de senteur, et je n'aime ni singe, ni perroquet
. [Maintenon, Lettres]Il a la main douce, et il l'entretient avec une pâte de senteur
. [La Bruyère, XIII]On fait les eaux spiritueuses de senteur en dissolvant quelques gouttes d'huiles volatiles dans l'alcool
. [Fourcroy, Conn. chim. t. VIII, p. 152]Aimer les senteurs, porter des senteurs ; on dit aujourd'hui de préférence : aimer les odeurs, porter des odeurs.
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