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tombe

nf (ton-b')
  • 1Grande table de marbre, de pierre, de cuivre, etc. dont on couvre la fosse qui contient un mort. Mes cheveux gris me font déjà frémir ; Dessous la tombe il faut toujours dormir ; Elle est un lit où jamais on ne veille. [Mainard, dans RICHELET] Que des plus nobles fleurs leur tombe soit couverte. [Corneille, Horace] Avant qu'un peu de terre, obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière. [Boileau, Epîtres] Le comte de Tessin.... après avoir été comblé d'honneurs pendant le cours d'une longue vie et avoir paru le plus heureux des hommes, a ordonné qu'on mît sur sa tombe : Tandem felix. [Duclos, Oeuv. t. x, p. 247]
  • 2 Par extension, tombeau. Ma flamme par Hector fut jadis allumée ; Avec lui dans la tombe elle s'est renfermée. [Racine, Andromaque] Je meurs, et sur ma tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs. [Gilbert, Ode imitée de plusieurs psaumes] Sa mère, peu de temps, hélas ! Vint tous les soirs dans la vallée Visiter la tombe isolée, Et son amante ne vint pas. [Millev. Chute des feuilles.] Moi bien portant, quoi ! vous pensez d'avance à m'ériger une tombe à grands frais. [Béranger, Mon tomb.] Quel est sur moi le froid qui tombe ? C'est le froid du soir de mes jours ; Promettez un rêve à ma tombe ; Muses, restez ; restez, amours. [Béranger, Sciences.]
  • 3 Fig. et poétiquement. La mort. Ta gloire est en danger, ta tombe est entr'ouverte. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] Nous [chrétiens] demandons des sourires au berceau et des pleurs à la tombe. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    La tombe, pour le more même. Qu'un vaste empire tombe, Qu'est-ce, au loin, pour ma tombe, Qu'un vain bruit qui se perd ? [Ducis, Stances.]

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