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épave

adj. (é-pa-v')
  • 1 Terme de jurisprudence. Qui est égaré et dont on ne connaît point le propriétaire. Cheval épave. Biens épaves.
  • 2 nf Chose perdue et non réclamée dont la propriété appartenait au seigneur haut justicier, et dont la propriété appartient aujourd'hui à l'État. Les animaux à pied fourchu appartiennent au pacha dans les épaves. [Chateaubriand, Itinéraires de Paris à Jérusalem]

    Épaves maritimes, les objets que la mer jette sur ses bords.

    Épaves d'eau, objets trouvés dans les rivières ou sur leurs rives.

    Épaves d'abeilles, essaims égarés.

    Terme de droit coutumier. Épaves foncières et immobilières, héritages abandonnés, dont le propriétaire est inconnu.

    Droit d'épave, droit de s'approprier les choses épaves.

    Fig. Ce qui reste après perte ou ruine. Toute cette fortune est perdue ; il sera bien heureux s'il en recueille quelques épaves. Aurélien, Dioclétien, Maxence font exception ; de ceux-là il reste des monuments et des monuments considérables, épaves de ce grand naufrage de l'empire romain. [Ampère, Hist. rom. à Rome, introd. p. LX]

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ÉPAVE. - ÉTYM. Ajoutez : La similitude de son entre épave et Pave avait suffi pour donner lieu à une pratique superstitieuse que Guy Coquille expose ainsi : Ce mot a donné occasion à auscuns chrestiens de facile creance de s'adresser par priere à saint Antoine de Padoue de l'ordre de Saint-François pour recouvrer les choses égarées, parce que en ancien langage italien on appelle Pava ce qu'aujourd'hui on appelle Padoüa, en laquelle ville repose et est grandement veneré le corps de saint Antoine dit de Padoue ou de Pade, que d'ancienneté on appelloit saint Antoine de Pave, Instr. au droit françois, p. 14, éd. 1666 de ses oeuvres

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