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éther

nm (é-tèr)
  • 1Selon les anciens, substance très subtile au-dessus de la sphère de l'air, qui pouvait s'allumer par le frottement des sphères supérieures, et était ainsi la matière du feu. Que Junon soit l'air, que Jupiter soit l'éther. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    Esprit hypothétique animant le monde entier. Pythagore tenait que le monde était animé et intelligent ; que l'âme de cette grosse machine était l'éther, d'où sont tirées toutes les âmes particulières. [Fénelon, Philos. Pythagore.] L'air pur ou l'éther est un esprit qui meut les corps et qui les rend visibles. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]

  • 2Chez les modernes, l'air le plus pur et le plus dilaté, celui qui est dans les régions supérieures de l'atmosphère. D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes]. [Chénier, Élégies] L'harmonieux éther, dans ses vagues d'azur, Enveloppe les monts d'un fluide plus pur. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

    Par extension, les espaces célestes. Les astres.... Dans les champs de l'éther l'un par l'autre heurtés. [Lamartine, Méditations poétiques]

  • 3 Terme de physique. Fluide hypothétique, invisible et impondérable, éminemment élastique, que beaucoup de physiciens modernes ont admis pour expliquer les phénomènes de la lumière et de la chaleur et qu'ils supposent remplir les vides des corps et les espaces intermédiaires aux corps. Les ondulations de l'éther.
  • 4 Terme de chimie. Liquides très volatils qu'on obtient par la distillation d'un acide mêlé avec de l'alcool. Le mot éther a été introduit dans le langage chimique par Frobenius, en 1730, pour désigner ce liquide, déjà connu auparavant, qu'il appela ainsi probablement par allusion à sa légèreté et à sa volatilité. Éther nitrique. Éther sulfurique. Respirer de l'éther.

    Éther minéral fossile, s'est dit quelquefois du naphte.

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- REM. L'éther, en tant que fluide subtil et universel, est mentionné dès 1753. Le fluide le plus subtil qu'ait produit la nature, celui qui se trouve répandu partout, et que l'on nomme éther. [Beausobre, Dissertat. philos. p. 3]

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