| Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ? |
Sat. VI |
veiller |
| Ces pieux fainéants.... Veillaient à bien dîner |
Lutr. I |
veiller |
| Je sens de veine en veine une subtile flamme Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois |
Longin, Subl. VIII |
veine |
| Je vais de toutes parts où me guide ma veine, Sans tenir en marchant une route certaine |
Disc. au roi. |
veine |
| Saint-Amant n'eut du ciel que sa veine en partage |
ib. I |
veine |
| Rare et fameux esprit dont la fertile veine Ignore en écrivant le travail et la peine |
ib. II |
veine |
| Des veines d'un caillou qu'il frappe au même instant, Il fait sortir un feu qui pétille en sortant |
Lutr. III |
veine |
| Quoique fils de meunier, encor blanc du moulin, Il est prêt à fournir ses titres en vélin |
Épit. v. |
vélin |
| .... cet autre fou, non moins privé de sens, Qui jette, furieux, son bien à tous venants |
Sat. IV |
venant, ante |
| Quand Bacchus comblera de ses nouveaux bienfaits Le vendangeur ravi de ployer sous le faix |
Ép. VI |
vendangeur, euse |
| [Soit que] Aux portefaix de Rome il [Juvénal] vende Messaline |
Art p. II |
vendre |
| Et vendre au plus offrant mon encens et mes vers |
Sat. I |
vendre |
| Un vil amour du gain.... enfantant mille ouvrages frivoles, Trafiqua du discours et vendit des paroles |
Art p. IV |
vendre |
| Elle seule [la satire].... à l'aide d'un bon mot Va venger la raison des attentats d'un sot |
Sat. IX |
venger |
| Ainsi parle un esprit.... Qui, sous l'humble dehors d'un respect affecté, Cache le noir venin de sa malignité |
Sat. IX |
venin |
| Ai je d'un style affreux Distillé sur sa vie un venin dangereux ? |
ib. |
venin |
| Vient-il de la province une satire fade, D'un plaisant du pays insipide boutade, Pour la faire courir on dit qu'elle est de moi |
Épît. VI |
venir |
| Que, devant Troie en flamme, Hécube désolée Ne vienne pas pousser une plainte ampoulée |
Art p. III |
venir |
| Importun à tout autre, à soi-même incommode, Il change à tous moments d'esprit comme de mode, Il tourne au moindre vent |
Sat. VIII |
vent |
| .... au printemps, quand Flore dans les plaines Faisait taire des vents les bruyantes haleines |
Lutr. II |
vent |
| Cet auteur n'a que du vent et de l'écorce |
Longin, Subl. II |
vent |
| Tout le monde sait que le ventre de certains animaux, chez les anciens, était un de leurs plus délicieux mets ; que le sumen, c'est-à-dire le ventre de la truie, parmi les Romains, était vanté par excellence, et défendu même par une ancienne loi censorienne comme trop voluptueux |
Réfl. crit. sur Longin, Réfl. VI |
ventre |
| Comme vous voyez, monsieur, c'en est assez pour me remettre le coeur au ventre, puisque c'est une preuve que ma voix n'est pas entièrement perdue |
Lett. à Racine, 23 août 1687 |
ventre |
| La cruche au large ventre est vide en un instant |
Lutr. I |
ventre |
| Et dans le ventre creux du pupitre fatal Va placer de ce pas le sinistre animal |
Lutr. III |
ventre |
| Et trois cent mille francs avec elle obtenus La firent à ses yeux plus belle que Vénus |
Sat. x. |
vénus |
| Leurs tas [d'exemplaires], au magasin, cachés à la lumière, Combattent tristement les vers et la poussière |
Art p. III |
ver |
| Et, transposant cent fois et le nom et le verbe, Dans mes vers recousus mettre en pièces Malherbe |
Sat. II |
verbe |
| Villandri priserait sa séve et sa verdeur [d'un vin] |
Sat. III |
verdeur |
| Je me fais un plaisir.... De pouvoir, moi vivant, dans peu les désoler [mes héritiers].... Arracher de leurs yeux de véritables larmes |
Sat. x. |
véritable |
| Boileau, qui, dans ses vers pleins de sincérité, Jadis à tout son siècle a dit la vérité |
Épît. I |
vérité |
| Ils tremblent qu'un censeur.... N'aille du fonds du puits tirer la vérité |
Disc. au roi. |
vérité |
| Sentez-vous le citron dont on a mis le jus Avec des jaunes d'oeufs mêlés dans du verjus ? |
Sat. III |
verjus |
| D'un vin pur et vermeil il fait emplir sa coupe |
Lutr. I |
vermeil, eille [1] |
| Ses chanoines vermeils et brillants de santé |
ib. I |
vermeil, eille [1] |
| L'autre [Amour] broie en riant le vermillon des moines |
Lutr. II |
vermillon |
| Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée, Ne peut plaire à l'esprit quand l'oreille est blessée |
Art p. I |
vers [1] |
| Un esprit de travers, Qui, pour rimer des mots, pense faire des vers |
Disc. au roi. |
vers [1] |
| Le vers se sont toujours des bassesses du coeur |
Art p. IV |
vers [1] |
| Ce n'était pas jadis sur ce ton ridicule Qu'Amour dictait les vers que soupirait Tibulle |
ib. II |
vers [1] |