N'avez-vous pas reçu ma lettre où je vous donnais la vie [dans le duel entre Mme de Sévigné et Bussy], et ne voulais pas vous tuer à terre ? |
à Bussy, 4 déc. 1668 |
tuer |
Il [Chapelain] se tue à rimer : que n'écrit-il en prose ? |
Sat. IX |
tuer |
Le vieillard de ses soins bénit l'heureux succès, Et sur un bois détruit bâtit mille procès ; L'espoir d'un doux tumulte excitant son courage, Il ne sent plus le poids ni les glaces de l'âge |
Lutr. v. |
tumulte |
Le prélat et sa troupe, à pas tumultueux, Descendaient du Palais l'escalier tortueux |
Lutr. v. |
tumultueux, euse |
Toutefois à la cour les turlupins restèrent, Insipides plaisants, bouffons infortunés, D'un jeu de mots grossier partisans surannés |
Art. p. II |
turlupin |
Et l'orphelin n'est plus dévoré du tuteur |
Lutr. VI |
tuteur, trice |
La soif de commander enfanta des tyrans |
Sat. X |
tyran |
L'un et l'autre, à mon sens, ont le cerveau troublé |
Sat. IV |
un, une |
L'un et l'autre rival, s'arrêtant au passage, Se mesure des yeux, s'observe, s'envisage |
Lutr. v. |
un, une |
Étudiez la cour et connaissez la ville ; L'une et l'autre est toujours en modèles fertile |
Art p. III |
un, une |
La postérité jugera qui vaut le mieux des deux [Corneille et Racine] ; car je suis persuadé que les écrits de l'un et de l'autre passeront aux siècles suivants ; mais jusque-là ni l'un ni l'autre ne doit être mis en parallèle avec Euripide et avec Sophocle, puisque leurs ouvrages n'ont point encore le sceau qu'ont les ouvrages d'Euripide et de Sophocle, je veux dire l'approbation de plusieurs siècles |
Réfl. crit. sur Longin, réfl. VII |
un, une |
Aux temps les plus féconds en Phrynés, en Laïs, Plus d'une Pénélope honora son pays |
Sat. x. |
un, une |
Je viens d'apprendre en ce moment que M. de Soubise, dont je ne parle point, est un de ceux qui s'y est le plus signalé |
Ép. IV, Avertiss. |
un, une |
J'entends déjà frémir les deux mers étonnées De voir leurs flots unis au pied des Pyrénées |
Ép. I |
uni, ie [1] |
Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux, il faut qu'il nous endorme |
Art. p. I |
uniforme |
Ce jugement et cette approbation uniforme de tant d'esprits, si discordants d'ailleurs.... |
Longin, Subl. v. |
uniforme |
C'est ainsi qu'à son fils un usurier habile Trace vers la richesse une route facile |
Sat. VIII |
usurier, ière |
Dans le calme odieux de sa sombre paresse, Tous les honteux plaisirs, enfants de la mollesse, Usurpant sur son âme un absolu pouvoir, De monstrueux désirs le viennent émouvoir |
Épît. X |
usurper |
Mais [moi] qu'une humeur trop libre, un esprit peu soumis De bonne heure a pourvu d'utiles ennemis |
Épît. VII |
utile |
La satire en leçons, en nouveautés fertile, Sait seule assaisonner le plaisant et l'utile |
Sat. IX |
utile |
Quittez ces vains plaisirs dont l'appât vous abuse |
Sat. IX |
vain, aine |
Imite mon exemple, et lorsqu'une cabale, Un flot de vains auteurs follement te ravale.... |
Ép. VII |
vain, aine |
Par un ouvrage enfin, des critiques vainqueur |
Épître v. |
vainqueur |
Tel fut ce roi des bons chevaux.... Qui, trottant nuit et jour et par monts et par vaux, Galopa, dit l'histoire, une fois en sa vie |
Poés. div. XX |
val |
Vous dirai - je encor plus ? soit faiblesse ou raison, Je suis las de me voir le soir en ma maison, Seul avec des valets souvent voleurs et traîtres, Et toujours, à coup sûr, ennemis de leurs maîtres |
Sat. x. |
valet [1] |
Valet souple au logis, fier huissier à l'église |
Lutr. IV |
valet [1] |
Oh ! que, si je vivais sous les règnes sinistres De ces rois nés valets de leurs propres ministres, Et qui, jamais en main ne prenant le timon, Aux exploits de leur temps ne prêtaient que leur nom |
Épître VIII |
valet [1] |
Concluons qu'il n'y a qu'une longue suite d'années qui puisse établir la valeur et le vrai mérite d'un ouvrage |
Longin, Subl. Réfl. VII |
valeur |
Et, sans aller rêver dans le double vallon, La colère suffit et vaut un Apollon |
Sat. I |
vallon |
On dirait qu'ils ont seuls l'oreille d'Apollon, Qu'ils disposent de tout dans le sacré vallon |
Disc. au roi. |
vallon |
C'est par là que je vaux, si je vaux quelque chose |
Sat. VII |
valoir |
Cependant, à le voir avec tant d'arrogance Vanter le faux éclat de sa haute naissance |
Sat. v. |
vanter |
Girot en vain l'assure, et, riant de sa peur, Nomme sa vision l'effet d'une vapeur |
Lutr. IV |
vapeur |
Sans cesse en écrivant variez vos discours |
Art p. I |
varier |
Et, traînant avec soi les horreurs de la guerre, De sa vaste folie emplir toute la terre |
Sat. VIII |
vaste |
D'un trait de ce poëme [la satire], en bons mots si fertile, Le Français, né malin, créa le vaudeville, Agréable indiscret, qui, conduit par le chant, Passe de bouche en bouche et s'accroît en marchant |
Art p. II |
vaudeville |
Tous les criminels [des enfers], résolus de ne pas vous obéir [à vous Pluton], ont pris les armes ; j'ai rencontré là-bas Prométhée avec son vautour sur le poing |
Héros de romans |
vautour |
On peut comparer le premier [Démosthène] à cause de la violence, de sa rapidité, de la force et de la véhémence avec laquelle il ravage pour ainsi dire et emporte tout, à une tempête et à un foudre |
Longin, Subl. ch. 10 |
véhémence |
Oui, je sais qu'entre ceux qui t'adressent leurs veilles, Parmi les Pelletiers on compte des Corneilles |
Disc. au roi |
veille |
....Le siècle fortuné Qui, rendu plus fameux par tes illustres veilles.... |
Épît. VII |
veille |