Je suis plutôt spectateur que patient dans cette galère où je me tiens les bras croisés |
Lett. au roi de Pr. 3 nov. 1780 |
galère |
Je ne doute pas qu'il n'en soit de même de la fille de garde-robe qui a pris le nom de sa maîtresse, la femme de Czarowitz |
Lett. au roi de Prusse, 2 mars 1772 |
garde-robe |
La petite diatribe que je vous envoie a été fort applaudie à la représentation ; mais gare la lecture |
Lett. à Voltaire, 24 janv. 1778 |
gare [1] |
Il y a partout des gâte-métier et cet écrivain en est un |
Lett. à Voltaire, 24 janv. 1778 |
gâte-métier |
Vous verrez dans mon discours un petit mot de correction fraternelle pour ce gentilhomme qui était présent, et qui, à ce que je crois, l'aura sentie, car je ne gâte pas ces messieurs |
Lett. à Voltaire, 2 janv. 1769 |
gâter |
Il faut gémir sur le sort de l'humanité, qui ne permet pas qu'un seul homme ait à la fois tous les talents et toutes les vertus |
Lett. au roi de Pr. 17 août 1771 |
gémir |
Tous les esprits justes, précis et clairs appartiennent à la géométrie |
Lett. au roi de Prusse, 6 mars 1771 |
géométrie |
Votre Majesté traite un peu trop mal la géométrie transcendante ; j'avoue qu'elle n'est souvent, comme Votre Majesté le dit très bien, qu'un luxe de savants oisifs.... |
Lett. au roi de Pr. 29 janv. 1768 |
géométrie |
Dans ce moment si remarquable, où vous jouez, sire, aux yeux de toute l'Europe, le rôle vraiment digne de vous, de défenseur de l'Allemagne et de protecteur du corps germanique |
Lett. au roi de Pr. 31 mars 1778 |
germanique |
Ce que Votre Majesté me fait l'honneur de m'écrire sur la philosophie exaltée et exagérée des stoïciens, est sans comparaison plus à mon usage que cette philosophie gigantesque et imaginaire |
Lett. au roi de Pr. 21 juin 1782 |
gigantesque |
Oui, en vérité, mon cher maître, notre théâtre est à la glace ; il n'y a dans la plupart de nos tragédies, ni vérité, ni chaleur, ni action, ni dialogue |
Lett. à Voltaire, 31 octobre 1761 |
glace |
Cette inquisition enchaîne et glace tous les esprits |
Lett. au roi de Pr. 3 nov. 1780 |
glacer |
L'abbé de St-Pierre est l'auteur d'une expression qui commence à prendre faveur ; c'est le mot de gloriole, si bien adapté à cette vanité puérile qui ne vit, si on peut parler de la sorte, que de la fumée la plus légère et la plus prompte à s'exhaler |
Éloge de l'abbé de St-Pierre |
gloriole |
Sans préjudice des gourmades à poing fermé que vous leur appliquez si bien d'ailleurs |
Lett. à Volt. 14 juillet 1767 |
gourmade |
Ce prince de Brunswick a été ici fort goûté et fort fêté de tout le monde, et il le mérite |
Lettre à Voltaire, 23 juin 1766 |
goûté, ée [1] |
Que de vérité et de sagesse dans tout ce que Votre Majesté dit sur cette philosophie des stoïciens, plus grande que nature et si peu propre, avec ses grands mots et ses principes exagérés, à soulager ceux qui souffrent ! |
Lett. au roi de Pr. 9 août 1782 |
grand, ande |
Le contrôleur général, à qui j'ai offert mes services à condition qu'ils seraient gratuits, me disait il y a quelques jours qu'il voudrait bien faire quelque chose pour moi |
Lett. au roi de Pr. 10 juill. 1775 |
gratuit, ite |
Cet homme si gratuitement célébré par le philosophe de Ferney, était à la tête de la cabale |
Lett. au roi de Pr. 22 août 1772 |
gratuitement |
À quoi servirait-il d'avoir tant d'honnêtes gens dans le ministère si les gredins triomphent encore ? |
Lett. à Volt. 28 août 1775 |
gredin, ine [1] |
Les fanatiques grinceront les dents et ne pourront pas mordre |
Lett. à Voltaire, 13 mai 1759 |
grincer |
Cette année 1762 me paraît grosse de grands événements politiques et civils |
Lett. à Voltaire, 31 mars 1762 |
gros, osse |
Que deviendrait-elle si à la guerre de mer où elle est engagée, une guerre de terre se joignait encore ? |
Lett. au roi de Pr. 15 déc. 1780 |
guerre |
Voilà comme ils vous habillent |
Lett. à Voltaire, 23 janv. 1757 |
habiller |
Tous crient de concert haro sur le premier qui osera se moquer des sottises sur les quelles ils s'accordent |
Lett. à Volt. 22 fév. 1764 |
haro |
Nous avons été très contents de vos remarques sur les Horaces ; beaucoup moins de celles de Cinna, qui nous ont paru faites à la hâte |
Lett. à Voltaire, 8 sept. 1761 |
hâte [1] |
J'aime mieux lui parler de la hausse de nos fonds publics, qui est incroyable depuis que le nouveau contrôleur général est en place |
Lett. au roi de Pr. 27 mai 1775 |
hausse |
Un ouvrage sur Homère qu'il [Villoison] prendrait la liberté de présenter à Votre Majesté, s'il ne craignait que le grec dont cet ouvrage est hérissé ne la fit reculer deux pas en arrière |
Lett. au roi de Pr. 25 avr. 1774 |
hérissé, ée |
Notre poésie même me paraît ridicule sur ce point ; on rejette : j'ai vu mon père immolé à mes yeux ; et on admet : j'ai vu ma mère immolée à mes yeux, quoique l'hiatus du second vers soit beaucoup plus ridicule |
Lett. à Voltaire, 11 mars 1770 |
hiatus |
Ne devrait-on pas dire que c'est une puérilité, et souvent un défaut contraire à la simplicité et à la naïveté du style, que le soin minutieux d'éviter les hiatus dans la prose comme le pratique l'abbé de la Bletterie ? |
ib. |
hiatus |
Votre Majesté croira-t-elle qu'on a fait la défense la plus rigoureuse à tous les journalistes de dire un seul mot à l'honneur de M. de Voltaire ? |
Lett. au roi de Prusse, 1er juillet 1778 |
honneur |
La part qui me revient de cette gloire ou de cette honte est si petite, que je ne cours pas après, et que j'en fais les honneurs à qui voudra |
Lett. au roi de Prusse, 16 mai 1772 |
honneur |
Si vous le présentez à quelqu'un de nos sociniens honteux, gardez-vous bien de prononcer mon nom |
Lett. à Volt. 27 sept. 1759 |
honteux, euse |
J'ose lui répéter [à Votre Majesté] que, plus elle le connaîtra [le comte de Crillon], plus elle l'en trouvera digne [de ses bontés], et qu'elle le distinguera facilement de cette horde de jeune noblesse française qui lui a donné à si juste titre si mauvaise opinion du reste |
Lett. au roi de Prusse, 25 avril 1774 |
horde |
J'ai commencé par les croquignoles, je continuerai par les coups de houssine, ensuite viendront les coups de gaule, et je finirai par les coups de bâton |
Lett. à Voltaire, 27 avril 1765 |
houssine |
Notre Salomon a de l'humeur, et je le crois mécontent ou malade |
Lett. à Voltaire, 27 décembre 1777 |
humeur [1] |
Cet orateur s'appelle Boismont, et non pas Beaumont, et n'a de prêtre que ce qu'il en faut pour être apte et idoine à posséder des bénéfices |
Lett. au roi de Prusse, 30 juill. 1781 |
idoine |
Vous ai-je dit ce que le roi de Prusse me mande dans une lettre du 8 de décembre ? " J'ai reçu un ambassadeur du général des ignatiens qui me presse pour me déclarer ouvertement le protecteur de cet ordre " |
Lett. à Volt. 9 janv. 1773 |
ignacien |
Les imans et les muphtis de toutes les sectes me paraissent plus faits qu'on ne croit pour s'entendre ; leur but commun est de subjuguer, par la superstition, la pauvre espèce humaine |
Lett. au roi de Prusse, 14 juin 1771 |
iman |
La première [la plus forte] des impertinences humaines |
Lett. au roi de Prusse, 17 sept. 1764 |
impertinence |
Je fais scrupule de l'importuner trop souvent par mes lettres |
Lett. au roi de Prusse, 18 déc. 1769 |
importuner |