Vous voyez que de la poupe à la proue il n'y a aucune communication |
les Mondes, 2e soirée. |
communication |
C'est ainsi à peu près qu'un Italien, un Français et un Allemand passeraient à la Chine pour compatriotes |
Lahire. |
compatriote |
Il ne me trouvait ni assez jeune, ni assez belle, et il me fut impossible d'en tirer aucune complaisance |
Hélène, Fulvie. |
complaisance |
Je n'entreprends point de justifier un composé si bizarre |
Préf. des Mondes. |
composé [2] |
À la vérité on n'en rabat guère, et on se fait à soi-même une bonne composition |
Auguste, l'Arétin. |
composition |
On trouve au bout du compte que les choses sont bien comme elles sont |
Sapho, Laure. |
compte |
La valeur et la capacité les plus réelles n'auraient pas suffi, il faut toujours dans de semblables choix compter avec l'opinion des hommes |
Marsigli. |
compter |
Son inflexibilité leur assurait combien il comptait d'avoir pris le bon parti |
Chirac |
compter |
Combien de grands hommes généralement applaudis ont gâté le concert de leurs louanges en y mêlant leur voix ! |
Newton. |
concert |
Il arrive quelquefois que les étrangers nous apprennent le mérite de nos propres concitoyens, que nous négligions peut-être parce que leur modestie leur nuisait de près |
Littre. |
concitoyen, enne |
L'empereur Tibère, ayant voulu voir Thamus lui-même, assembla des gens savants dans la théologie païenne pour apprendre d'eux qui était ce grand Pan ; et il fut conclu que c'était le fils de Mercure et de Pénélope |
Oracles, I, 1 |
conclu, ue |
Tout se réduisit à deux méthodes [pour construire les vaisseaux] : l'une de M. du Quesne si fameux et si expérimenté dans la marine, l'autre de M. Renau jeune encore et sans nom ; la concurrence seule était une assez grande gloire pour lui |
Renau. |
concurrence |
On ne sent aucune jalousie dans M. Leibnitz ; il excite tout le monde à travailler ; il se fait des concurrents s'il peut |
Leibnitz. |
concurrent, ente |
Il est certain qu'il y a des démons, des génies malfaisants et condamnés à des tourments éternels ; la religion nous l'apprend |
Oracles, I, 1 |
condamné, ée |
Quatre formules algébriques qui exprimaient les quatre nombres et n'avaient que deux inconnues ou indéterminées, telles qu'en supposant d'abord que la première était 1 et la seconde 2, il venait quatre nombres conditionnés comme on les demandait |
Rolle. |
conditionné, ée |
M. Régis, étant parti de Paris avec une espèce de mission de son maître, alla établir la nouvelle philosophie à Toulouse par des conférences publiques |
Régis. |
conférence |
Les inondations du Nil qui confondaient les bornes des champs, furent cause que chacun voulut des mesures exactes |
Les mondes, 1er soir. |
confondre |
Il [l'ouvrage de Tournefort] est fait pour mettre de l'ordre dans ce nombre prodigieux de plantes semées si confusément sur la terre et même sous les eaux de la mer |
Tournefort. |
confusément |
Cet ordre si nécessaire [dans l'arrangement des végétaux] n'a point été établi par la nature, qui a préféré une confusion magnifique à la commodité des physiciens, et c'est à eux à mettre, presque malgré elle, de l'arrangement et un système dans les plantes |
Tournefort. |
confusion |
Les conjectures [dans les sciences] ont toutes un droit égal de se produire, et souvent n'en ont guère de se combattre |
Hartsoeker. |
conjecture |
Éternellement obligé de conjecturer sur des matières très douteuses |
Littre. |
conjecturer |
Le héros [de la satire de Boileau sur la noblesse] était bien choisi et par sa naissance et par sa réputation de se connaître en vers, et par son inclination à favoriser le mérite |
Dangeau. |
connaître |
Si j'avais à revivre, je voudrais être une aimable conquérante ; la beauté a un droit naturel de commander aux hommes |
Dial. des morts, Alex. |
conquérant [2] |
Mais s'il eût dit : voyez quelle est votre conquête ; Je suis un jeune dieu, beau, galant, libéral, Daphné, sur ma parole, aurait tourné la tête |
Sonnet. |
conquête |
Une belle ne partage avec personne l'honneur de ses conquêtes, elle ne doit rien qu'à elle-même |
Dial. des morts, Alex. et Phryné. |
conquête |
Rien n'est plus vrai ; cet aveu ne tire pas à conséquence |
Hélène, Fulvie. |
conséquence |
L'ancienne philosophie n'a pas toujours eu tort : elle a soutenu que tout ce qui était dans l'esprit avait passé par les sens ; et nous n'aurions pas mal fait d'avoir conservé cela d'elle |
Fragm. Connaiss. de l'esprit humain. |
conserver |
Les hommes donnent volontiers à la philosophie leurs maux à considérer, mais non pas à guérir |
Dial. IV, Morts anc. |
considérer |
Son laconisme peu consolant n'était d'ailleurs réparé ni par sa figure ni par ses manières |
Littre. |
consolant, ante |
Le consolateur le plus tendre paraît un indifférent qui déplaît ; nous voudrions que tout ce qui nous approche prît le sentiment qui nous possède |
Bonh. |
consolateur, trice |
Entretenir perpétuellement dans une ville telle que Paris une consommation immense dont une infinité d'accidents peuvent toujours tarir quelques sources.... |
Argenson. |
consommation |
Nous savons assez en France ce que c'est que les affaires de la constitution ; ne fussent-elles que théologiques, elles seraient déjà d'une extrême difficulté |
Rép. à l'évêque de Rennes. |
constitution |
Malebranche, quoique d'une assez mauvaise constitution, avait joui d'une santé assez égale |
Malebranche. |
constitution |
Il n'instruisit pas seulement les constructeurs [de vaisseaux], mais encore leurs enfants, et les mit en état de faire, à l'âge de quinze ou vingt ans, les plus gros vaisseaux qui demandaient auparavant une expérience de vingt ou trente années |
Renau. |
constructeur |
M. Huyghens consultait à M. de l'Hospital ses difficultés sur le calcul différentiel ; et quand quelque chose l'arrêtait, il ne s'en prenait pas à la méthode, mais à ce qu'il ne la possédait pas assez |
L'Hospital. |
consulter |
Qui croirait que le ménestrel Rutebeuf, Hébert et d'autres auteurs aussi inconnus et en apparence aussi méprisables, fussent les originaux des meilleurs contes de Bocace ? |
Hist. du th. fr. Oeuvres, t. V, p. 11, dans POUGENS. |
conte |
On met les anciens bien haut pour abaisser ses contemporains |
Dial. III, Morts anciens. |
contemporain, aine |
Un savant de ce siècle-ci contient dix fois un savant du siècle d'Auguste ; mais il a eu dix fois plus de commodités pour devenir savant |
Digr. anc. mod. Oeuvres, t. IV, p. 195, dans POUGENS. |
contenir |
Une reconnaissance ingénieuse et difficile à contenter n'a pu rien imaginer de plus nouveau et de plus noble qu'un pareil monument |
Viviani. |
contenter |
Les paysans nés esclaves se contentaient qu'une agriculture grossière leur rapportât précisément de quoi vivre |
Czar Pierre. |
contenter |