C'était dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i |
Ballade à la lune. |
point [1] |
J'aime surtout les vers, cette langue immortelle, C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas : Mais je l'aime à la rage |
Namouna, II |
rage |
Il est plus rationnel de penser que.... Autrefois, par exemple, on disait tout bêtement : Voilà une idée raisonnable ; maintenant on dit bien plus dignement : Voilà une déduction rationnelle |
Lett. de Dupuis et Cotonet, 1836 |
rationnel, elle |
L'un, comme Caldéron et comme Mérimée, Incruste un plomb brûlant sur la réalité |
La coupe et les lèvres, Dédicace |
réalité |
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle, L'homme par tout pays en a bien vite assez |
à la Malibran. |
regret |
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre ; Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints ; Ces reliques du coeur ont aussi leur poussière ; Sur leurs restes sacrés ne portons pas les mains |
Poésies nouv. Nuit d'octobre |
relique |
Lorsque plus tard, las de souffrir, Pour renaître ou pour en finir, J'ai voulu m'exiler de France |
Poésies nouv. Nuit de décembre |
renaître |
[la tombe] Où pour l'éternité l'on croise les deux bras, Et dont les endormis ne se réveillent pas |
Don Paez. |
réveiller |
Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté ? |
Rolla. |
romance [2] |
Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os |
l'Andalouse. |
rompre |
Ensuite vient un paysage Très compliqué, Où l'on voit qu'un monsieur très sage S'est appliqué |
le mie Prigioni. |
sage |
Partout où sous ces vastes cieux J'ai lassé mon coeur et mes yeux, Saignant d'une éternelle plaie |
Poés. nouv. Nuit de déc. |
saignant, ante |
Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière ; J'aime son feuillage éploré ; La pâleur m'en est douce et chère |
I, Poés. nouv. Lucie. |
saule |
En cet instant, au fond de ce canal obscur, brilla la scie d'une gondole |
Nouv. le Fils du Titien, ch. IV |
scie |
Les morts dorment en paix dans le sein de la terre : Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints |
Nuit d'octobre. |
sein |
Ils prêchent et courent, et vont semaillant je ne sais quoi que le vent emporte |
2e lettre de Dupuis et Cotonnet. |
semailler |
D'un siècle sans espoir naît un siècle sans crainte |
Rolla. |
siècle |
Les pas silencieux du prêtre dans l'enceinte |
Rolla. |
silencieux, euse |
Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse, Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu |
Esp. en Dieu. |
sobre |
Viens, tu souffres, ami ; quelque ennui solitaire Te ronge |
la Nuit de mai. |
solitaire |
Ne trouverai-je pas ici un homme de coeur ? en vérité, quand on en cherche, on est effrayé de sa solitude |
On ne badine pas avec l'amour, III, 7 |
solitude |
Honte à toi, femme à l'oeil sombre, Dont les funestes amours Ont enseveli dans l'ombre Mon printemps et mes beaux jours ! |
la Nuit d'oct. J. |
sombre |
te bannis de ma mémoire, Reste d'un amour insensé, Mystérieuse et sombre histoire |
ib. |
sombre |
N'est-ce pas qu'il est pur le sommeil de l'enfance ? |
Rolla. |
sommeil |
La littérature portait dans son sein une bâtardise encore sommeillante |
Première lettre de Dupuis et Cotonnet |
sommeillant, ante |
Les songes de tes nuits sont plus purs que le jour |
Rolla. |
songe |
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure, Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux ? |
la Nuit d'oct. |
sonnet |
Le souffle de ma vie est à Marianne ; elle peut d'un mot l'anéantir ou l'embraser |
Capr. de Mar. I, 1 |
souffle |
Camille : Si le curé de votre paroisse soufflait sur un verre d'eau, et vous disait que c'est un verre de vin, le boiriez-vous comme tel ? - Perdican : Non. - Camille : Si le curé de votre paroisse soufflait sur vous, et me disait que vous m'aimerez toute votre vie, aurais-je raison de le croire ? |
On ne badine pas avec l'amour, II, 5 |
souffler |
Souffler une maîtresse à son ami, c'est une rouerie trop commune pour moi |
Capr. de Mar. II, 4 |
souffler |
Ô Muse que m'importe ou la mort ou la vie ? J'aime, et je veux pâlir ; j'aime, et je veux souffrir |
la Nuit d'août. |
souffrir |
N'avez-vous jamais soulevé, à minuit, cette jalousie et ce rideau ? |
Capr. de Mar. I, 2 |
soulever |
Quand je la vois [Marianne], ma gorge se serre, et j'étouffe, comme si mon coeur se soulevait jusqu'à mes lèvres |
Capr. de Mar. I, 1 |
soulever |
Rien que de l'eau chaude avec un soupçon de thé et un nuage de lait |
Un caprice, 6 |
soupçon |
Tout cela [honnêteté, foi jurée] n'est-il pas un rêve, une bulle de savon que le premier soupir d'un cavalier à la mode doit évaporer dans les airs ? |
Capr. de Marian. II, 1 |
soupir |
Qui de nous, Lamartine, et de notre jeunesse Ne sait par coeur ce chant, des amants adoré, Qu'un soir, au bord d'un lac, tu nous as soupiré ? |
à Lamartine. |
soupirer |
Il faut voir.... Ce corps si souple et si fragile, Ainsi qu'une couleuvre agile, Fuir et glisser entre mes bras |
Prem, poés. Madrid. |
souple |
Te souvient-il, Dupont, des jours de notre enfance, Lorsque, riches d'orgueil et pauvres de science, Rossés par un sous-maître et toujours paresseux ?... |
Poés. nouv. Dupont et Durand. |
sous-maître, esse |
Claudio : Tu m'iras chercher ce soir le spadassin que je t'ai dit. - Tibia : Pourquoi faire ? - Claudio : Je crois que Marianne a des amants.... Je puis poster un homme derrière la poterne, et me débarrasser du premier qui entrera |
Capr. de Marianne, I, 1 |
spadassin |
Vous n'avez jamais vu le spectre de la faim Soulever en chantant les draps de votre couche, Et, de sa lèvre blême effleurant votre bouche, Demander un baiser pour un morceau de pain |
Rolla. |
spectre |