Partout où, le long des chemins, J'ai posé mon front dans mes mains, Et sangloté comme une femme... |
Poésies nouv. Nuit de décembre |
front |
Voyez-la, le matin, qui gazouille et sautille ; Son coeur est un oiseau, sa bouche est une fleur ; C'est là qu'il faut saisir cette indolente fille |
Poésies nouv. Idylle. |
gazouiller |
D'une voix plus modeste, au hasard inspirée, Nous, comme le grillon, chantons au coin du feu |
Poésies nouv. Idylle. |
grillon |
Que ce Dieu qui m'entend me garde d'un blasphème ! Mais je ne comprends rien à ce lâche destin [la mort du duc d'Orléans] Qui va sur le pavé briser un diadème, Parce qu'un postillon n'a pas sa guide en main |
Poésies nouv. 13 juillet. |
guide [2] |
Il secouait sous son manteau Un haillon de pourpre en lambeau, Sur sa tête un myrte stérile |
Poés. nouv. Nuit de décembre. |
haillon |
C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i |
Ball. à la lune |
i |
Ce qu'il sait, ce qu'il voit des choses de la vie, Tout le porte, l'entraîne à son but idéal |
La coupe et les lèvres, IV, 1 |
idéal, ale |
Dante, pourquoi dis-tu qu'il n'est pire misère Qu'un souvenir heureux dans les jours de douleurs ?... Est-ce bien toi, grande âme immortellement triste, Est-ce toi qui l'as dit ? |
Poésies nouv. Souvenir. |
immortellement |
Lui [Byron], le grand inspiré de la mélancolie, Qui, las d'être envié, se changeait en martyr |
Poésies nouv. Lett. à Lamartine. |
inspiré, ée |
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur |
Poés. nouv. la Nuit de mai |
ivre |
Comme un soldat vaincu brise ses javelots |
Poésies, à Ulric Guttinguer |
javelot |
Et jamais fils d'Adam, sous la sainte lumière, N'a de l'est au couchant promené sur la terre Un plus large mépris des peuples et des rois |
Rolla. |
large |
C'est ta jeunesse et tes charmes Qui m'ont fait désespérer, Et, si je doute des larmes, C'est que je t'ai vu pleurer |
Nuit d'octobre. |
larme |
Une larme en dit plus que tu n'en pourrais dire ; Une larme a son prix, c'est la soeur d'un sourire |
Idylle. |
larme |
À l'âge où l'on est libertin, Pour boire un toast en un festin, Un jour je soulevai mon verre |
Poés. nouv. Nuit de décembre. |
libertin, ine |
Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées, Des vulgaires douleurs linceul accoutumé, Que viennent étaler sur leurs amours passées Ceux qui n'ont point aimé ! |
Poés. nouv. Souv. |
linceul |
...Du nord au midi, sur la création Hercule promenait l'éternelle justice Sous son manteau sanglant, taillé dans un lion |
Rolla. |
lion, onne |
C'est ma maîtresse, ma lionne |
l'Andalouse. |
lion, onne |
Son visage était triste et beau ; à la lueur de mon flambeau, Dans mon livre ouvert il vint lire |
Poés. nouv. Nuit de décembre. |
lire |
J'ai dit à mon coeur, à mon faible coeur : N'est-ce point assez d'aimer sa maîtresse ? |
Chanson. |
maîtresse |
Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os |
l'Andalouse. |
mantille |
Ulric, nul oeil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots |
Poésies. |
matelot |
.... dans les eaux où le cygne se mire |
Nuit de mai. |
mirer |
Un pâle pamphlétaire.... S'en vient, tout grelottant d'envie et d'impuissance, Sur le front du génie insulter l'espérance, Et mordre le laurier que son souffle a sali |
Nuit de mai. |
mordre |
Ne sont-ce pas des morts, et des morts effroyables, Que tant de changements d'êtres si variables, Qui se disent toujours fatigués d'espérer ? |
Poésies nouv. Lett. à Lamartine. |
mort [3] |
Partout où j'ai, comme un mouton, Qui laisse sa laine au buisson, Senti se dénuer mon âme |
Poésies nouv. Nuit de décembre |
mouton |
Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire Nous pouvons sans péril tous deux nous confier ; Il est doux de pleurer, il est doux de sourire Au souvenir des maux qu'on pourrait oublier |
Nuit d'octobre. |
muse [1] |
Est-ce toi dont la voix m'appelle, Ô ma pauvre muse ! est-ce toi ? Ô ma fleur, ô mon immortelle, Seul être pudique et fidèle Où vive encor l'amour de moi |
Nuit de mai. |
muse [1] |
La rose, vierge encor, se referme jalouse Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant |
la Nuit de mai. |
nacré, ée |
Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre, S'agenouillant au loin dans leurs robes de pierre, Sur l'orgue universel des peuples prosternés Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés |
Rolla. |
né, née |
Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir |
Nuit de décembre. |
noir, oire |
Poëte, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse, Balance le zéphyr dans son voile odorant |
Nuit de mai. |
nuit |
Un an après, il était nuit, J'étais à genoux près du lit Où venait de mourir mon père |
Nuit de décembre. |
nuit |
[à son livre] Va-t'en, pauvre oiseau passager, Que Dieu te mène à ton adresse ! |
Poésies, au lecteur. |
passager, ère [2] |
C'est comme la patrie, vieux mot assez usé ; on dit le pays ; voyez nos orateurs, ils n'y manqueraient pas pour dix écus |
Lettres de Dupuis et Cotonet, 1836 |
pays |
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage.... Pour toute nourriture il apporte son coeur |
Nuit de mai. |
pélican |
Un an après, il était nuit, J'étais à genoux près du lit Où venait de mourir mon père |
Poés. nouv. Nuit de décembre |
père |
Je hais comme la mort l'état de plagiaire |
la Coupe et les Lèvres, dédicace |
plagiaire |
Larmes du coeur, par le coeur dévorées, Et que les yeux qui les avaient pleurées Ne reconnaîtront plus demain |
Poésies nouv. Nuit de décembre |
pleurer |
Poëte, prends ton luth ; c'est moi [la Muse], ton immortelle, Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux, Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle, Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux |
Nuit de mai. |
poëte |