La pièce était vendue aux sifflets aguerris De tous les étourneaux des cafés de Paris |
Métrom. v, 2 |
étourneau |
[Il s'agit du diable qui voulait happer l'âme de Dagobert mourant, et passa près d'un saint] qui se mit en prières Pour que cette âme esquivât les chaudières Du faux glouton, qui reparaît bientôt Non pas alègre et gai comme tantôt, Mais traînant l'aile et la queue et la hanche, Penaud, maté, tout évêque d'Avranche |
Conte de Dagobert. |
évêque |
Vous aurez encouru l'exhérédation |
Métrom. I, 8 |
exhérédation |
Le nocher dans son art s'instruit pendant l'orage ; Il n'y devient expert qu'après plus d'un naufrage |
Métrom. v, 2 |
expert, perte |
Votre esprit s'exténue à se forger les traits d'une femme inconnue |
Métrom. II, 11 |
exténuer |
L'illusion nous frappe autant que l'existence ; Et, par le sentiment suffisamment heureux, De l'amour seulement nous sommes amoureux ; Ainsi le fantastique a droit sur notre hommage, Et nos feux pour objet ne veulent qu'une image |
Métromanie, II, 8 |
fantastique |
Le pré valait-il la fauchure ? |
Misères de l'amour. |
fauchure |
En France on fait, par un plaisant moyen, Taire un auteur quand d'écrits il assomme ; Dans un fauteuil d'académicien, Lui quarantième, on fait asseoir cet homme |
Épigr. |
fauteuil |
Lors il s'endort, il ne fait plus qu'un somme ; Plus n'en avez prose ni madrigal ; Au bel esprit le fauteuil est en somme Ce qu'à l'amour est le lit conjugal |
Épigr. |
fauteuil |
Un diable de neveu Me fait par ses écarts mourir à petit feu |
Métrom. II, 1 |
feu [1] |
Cette soif de briller où se fixent tes voeux |
Métrom. III, 7 |
fixer |
Le parodiste oisif et les forains t'attendent |
Métrom. III, 7 |
forain, aine |
L'esprit est généreux, mais le coeur est fragile |
Métrom. III, 9 |
fragile |
Tremblez, méchants ! la frocaille en tumulte Passait déjà de l'espoir à l'insulte |
le Moine défroqué, conte. |
frocaille |
C'était au vrai l'habit d'un franciscain, Mais sous lequel ne gisait qu'un requin, Poisson goulu, vorace, anthropophage, Poisson béant, poisson pour tout potage, Mais un poisson froqué ; par quel hasard ? |
Le moine défroqué, conte. |
froqué, ée |
L'Olympe voit en paix fumer le mont Etna ; Zoïle contre Homère en vain se déchaîna |
Métrom. III, 7 |
fumer [1] |
Ton maître a galamment soutenu cette affaire |
Métrom. IV, 1 |
galamment |
Si vous saviez combien j'aime ce garçon-là |
Métrom. v, 5 |
garçon |
Préjugé populaire, esprit de bourgeoisie, De tout temps gendarmé contre la poésie |
Métrom. v, 4 |
gendarmé, ée |
À Clément que Dijon vit naître, Laharpe, homme de haut savoir, Ex cathedrâ prononce en maître Que son esprit sent le terroir ; La Seine est un bel abreuvoir : Mais de plus d'un rare génie Dijon est aussi la patrie ; Pardon Volnay, Beaune et Pomard, Le fin gourmet qui vous décrie, Gobelottait à Vaugirard |
Contre Laharpe. |
gobelotter |
Je représente un père austère et sans faiblesse Qui d'un fils libertin gourmande la jeunesse |
Métrom. III, 5 |
gourmander |
....Suivaient de loin deux grisons bien dispos, Non des grisons de l'espèce indolente De celui-là qui porta sur son dos Le palfrenier du fameux Rossinante ; C'étaient vraiment bien d'autres animaux.... deux cordeliers |
Le Moine bridé, conte. |
grison, onne |
Connaissez-vous sur l'Hélicon L'une et l'autre Thalie [les deux genres de comédie] ? L'une est chaussée [le comique larmoyant] et l'autre non [le comique ordinaire], Mais c'est la plus jolie |
Épigramme contre Lachaussée. |
hélicon |
Un procédé si noble est-il imaginable ? |
Métrom. V, 6 |
imaginable |
Faut-il à vos frayeurs immoler ma colère ? |
Métrom. IV, 8 |
immoler |
Et vous ne trouvez pas l'aventure impayable ? |
Métrom. II, 1 |
impayable |
Et toi, Lisette, es-tu contente ? Tu voulais un beau rôle, et tu fais l'indolente |
Métrom. II, 2 |
indolent, ente |
[Le remords] Inflige au scélérat des tourments ignorés |
Gustave Vasa, IV, 5 |
infliger |
À sauver, s'il se peut, par mes travaux constants, Et leurs noms et les miens des injures du temps |
Métrom. III, 9 |
injure |
.... Tout bellement ! vous prenez trop de soin ; Et c'est aussi pousser l'interrogat trop loin |
Métrom. III, 2 |
interrogat |
Clément, laisse aboyer Laharpe ; Qu'il se jacte et reprenne autrui ; Qu'il taille, tranche, coupe, écharpe : C'est à lui seul qu'il aura nui |
Épigr. contre Laharpe. |
jacter (se) |
Ah ! le drôle de jargon que vous parlez-là ! c'est comme les messieurs de notre château jaspillent |
dans le Dict. de POITEVIN. |
jaspiller |
Dans ma tête un beau jour ce talent [de faire des vers] se trouva ; Et j'avais cinquante ans quand cela m'arriva |
Métrom. II, 1 |
jour |
.... Le voilà cet homme au-dessus du vulgaire, Dont vous vantiez l'esprit et la judiciaire |
Métrom. V, 8 |
judiciaire |
Ci-gît maître Jobelin, Suppôt du pays latin, Juré piqueur de diphthongue |
Épitaphe d'un grammairien. |
juré, ée [2] |
Et si c'était un monstre ? - Oh ! tais-toi ; tu m'excèdes ; Les personnes d'esprit sont-elles jamais laides ? |
Métromanie, II, 8 |
laid, aide |
Certain auteur fameux par cent libelles Croit que sa plume est la lance d'Argail ; Au haut du Pinde, entre les neuf pucelles, Il est placé comme un épouvantail |
Épig. contre Desfontaines. |
lance |
J'étais indifférente et je ne la suis plus, Et je sais que sans vous je la serais encore |
Métrom. IV, 9 (l'éd. de 1776 a le). |
le, la, les [2] |
est-ce pas vous ? pour n'est-ce pas vous ? Monsieur, la poésie a ses licences, mais Celle-ci passe un peu les bornes que j'y mets |
Métrom. V, 6 |
licence |
La critique éveillée, une loge endormie, Le souffleur étourdi, l'acteur embarrassé |
Métrom. V, 1 |
loge |